Trail-running : la Valaisanne Oria Liaci, experte en triathlon se lance de nouveaux défis
Depuis un an, Oria Liaci a mis de côté le triathlon pour se focaliser sur la course à pied. Un choix payant pour la Martigneraine de 22 ans qui ne cesse de briller dans cette discipline. Dès dimanche, elle s'aligne sur les Golden Trail, avec pour première course, le marathon du Mont-Blanc.
La Valaisanne Oria Liaci s'élancera sur les Golden Trail World Series. Une compétition qui regroupe neuf courses mythiques. La quatrième d'entre elles aura d'ailleurs lieu ce week-end, à l'occasion du marathon du Mont-Blanc. Présente au départ pour la toute première fois de sa carrière, la Martigneraine de 22 ans fait le grand saut dans l'inconnu. Alors qu'en août dernier, elle disputait encore ses premiers Championnats du monde de semi-Ironman en Finlande, voilà qu'elle a décidé de faire un virage à 180 degrés pour se tourner vers la course à pied.
"Je me suis rendu compte qu'après des heures d'efforts, c'était dans la dernière partie, à savoir la course, que j'étais la meilleure", explique-t-elle. "Je pense que ça a été ça, le déclic. J'ai pris conscience que ma marge de progression en course à pied était plus grande qu'à vélo ou en natation."
Apprendre à gérer sa course
Pour sa première participation au marathon du Mont-Blanc, ce sont 42 kilomètres à parcourir pour un peu plus de 2500 mètres de dénivelé positif qui attendent Oria Liaci. Si la Valaisanne est plutôt inexpérimentée sur ce type de parcours, ses attentes demeurent élevées : "j'aimerais terminer dans la première partie du classement et même dans les dix premières", déclare la Martigneraine. "Je suis consciente que je découvre ce format. En cas de contre-performance, je relativiserai et j'apprendrai pour être meilleure dès l'année prochaine."
Sur un format aussi long et aussi dur que celui-ci, plusieurs éléments sont à adapter : "pour commencer, ma préparation est différente, lorsque je participe à une course sur route ou une course de montagne. La technique de course est bien plus importante sur les parcours comme le marathon du Mont-Blanc", dit-elle. "Ensuite, la gestion de l'effort et la nutrition rentrent évidemment en compte. Être capable de manger les bonnes quantités au bon moment fait partie des éléments à gérer durant une compétition. Ce sont toutes des choses sur lesquelles je travaille, mais aussi sur lesquelles je dois continuer d'apprendre pour progresser."
Un coach au rôle essentiel
Nutrition, préparation des entraînements ou soutien moral, voilà autant de domaines où le coach d'Oria Liaci est essentiel. "Denis Terrapon est à l'écoute de mes besoins et de mes envies. Il adapte aussi les entraînements en fonction de mon état de forme. On est un bon duo et il joue un rôle central dans mes résultats", explique-t-elle. "J'ai confiance en lui et je m'y fie beaucoup. Son soutien quotidien est très précieux." Pour aller de l'avant, la Martigneraine a besoin d'un autre moteur, le plaisir : "Je m'entraîne tous les jours, deux fois par jour. Si c'est une lutte quotidienne, je pense qu'il faut arrêter. Pour moi, c'est facile d'y retourner, car j'aime ce que je fais, même si parfois, j'ai besoin de changer de routine."
Et pour y parvenir, la Valaisanne de 22 ans peut trouver satisfaction dans son ancienne discipline : le triathlon. "Je continue de faire des sessions de vélo et de natation. C'est une manière de changer mon quotidien en m'entraînant dans deux disciplines que j'adore. C'est aussi l'occasion de mettre du volume dans mes séances d'entraînement, tout en diminuant la charge sur mes articulations."
Plusieurs objectifs
En pleine bourre depuis douze mois, Oria Liaci est au-devant d'un été chargé en courses avec, à moyen-terme, plusieurs objectifs de taille. "Bien sûr, il y a le circuit des Golden Trail, avec Sierre-Zinal qui arrivera très vite après le marathon du Mont-Blanc", dit-elle. "L'année prochaine, j'espère être de la partie pour les championnats d'Europe de course sur route. Si je me laisse le droit de rêver, être sélectionnée avec l'équipe de Suisse fait aussi partie de mes plans."
Pour espérer répondre à ses attentes, la Martigneraine de 22 ans sait qu'il y a encore du pain sur la planche : "Je vais devoir bosser, mais je pense que si tout est réuni, j'aurai ma chance. En tous les cas, c'est mon objectif et je vais me donner les moyens d'y parvenir."