Le Kilomètre Vertical attire de nombreux sportifs d'élite

Le Kilomètre Vertical de Fully ne cesse de se développer. Avant de se pencher sur la 22e édition, revenons à ses racines. L'épreuve a vu le jour en 1998, dans un premier temps de manière non-officielle, lorsque des membres de l'équipe locale de ski-alpinisme "Team La Trace" ont décidé de s’essayer à cette discipline lors de leur entraînement estival. C'est en 2001 seulement que s'est officiellement déroulée la première édition. Au fil des années, l’engouement n'a cessé de croître pour que la course soit aujourd'hui réputée bien au-delà des frontières suisses.

L'intérêt des coureurs augmente année après année, mais aussi celui de la population et des nombreux spectateurs présents en bordure de course. Pour faire face à cette évolution, le comité d’organisation se mobilise. "Nous avons cinq séances par année afin d'être prêt le plus possible", détaille Katia Bérard. "Au total, nous pouvons compter sur 60 bénévoles sur le parcours et 40 autres à la salle polyvalente, sans compter les pompiers et samaritains. Concernant les participants, nous en avons enregistré 800 et avons dû en refuser 100 autres. Nous avons volontairement limité les inscriptions."

Le Kilomètre Vertical offre un mélange entre la difficulté du tracé et les paysages à contempler. Une première partie d'épreuve le long des vignes avant de pouvoir profiter d'une vue impressionnante depuis les hauts de Fully, le tout en affrontant des pentes aux pourcentages extrêmes. "Il n'y a qu'un seul et unique poste de ravitaillement, situé aux 580 mètres de dénivelés", détaille Katia Bédard. "Je vous l'accorde, il faut être complétement taré pour faire cette course ! Mais à l'arrivée, c'est un énorme plaisir de regarder la plaine depuis le haut et de se dire qu'on a réussi". 

Le parcours utilisé lors du Kilomètre Vertical est ouvert au grand public le reste de l'année. Cela nécessite donc un entretien et une sécurisation des lieux de façon régulière. "La Commune de Fully nous aide beaucoup, en faisant par exemple le désherbage. Nous, nous devons nous assurer de la solidité des cadres qui permettent de retenir les chutes de pierres".

La difficulté proposée par le parcours attire logiquement les sportifs de haut-niveau à la recherche de défis élevés durant leur préparation. "C'est un grand test au niveau de la condition physique", explique Katia Bérard. "Celui qui part et qui arrive au taquet, c'est qu'il est au top physiquement. C'est souvent une excellente préparation pour le ski alpinisme avant le début de saison", poursuit-elle. Parmi les représentants du ski alpinisme, on retrouve la Valaisanne Alessandra Schmid. La skieuse est une habituée de l'épreuve. "C'est une course assez connue. En ski alpinisme, cela nous sert de test lors de notre préparation. Le tracé est assez similaire à nos courses, avec une pente assez raide."

Habituée à braver des parcours parfois très raides dans le cadre des courses de ski alpinisme, Alessandra Schmid trouve le parfait entraînement dans ce type d'épreuve. "Je ne m'entraîne pas spécifiquement pour cette compétition, mes semaines de préparation réalisées durant l'été sont suffisantes. Je ne fais pas des verticales toutes les semaines. Cela me permet donc de me situer par rapport à ma condition physique."