Mike Coppens : "Le Rallye du Valais, c'est Noël au mois d'octobre"

Le Bagnard en avait d'ailleurs fait l'amère expérience l'an dernier. En manque de sensations lors de la journée du vendredi, il avait rapidement perdu tout espoir de signer un 3ème succès de rang. "Il faut savoir l'accepter puisque cela reste un sport mécanique", relativise-t-il tout en admettant qu'il n'est pas évident de le faire au début. "Je n'éprouve aucune envie de revanche par rapport à cette expérience de l'an dernier. Je suis juste impatient d'y aller et j'espère que tout sera de notre côté cette fois. En 2023, durant toute la saison, il n'y a pas grand-chose qui a tourné dans le bon sens. Cette fois, ça s'aligne bien pour nous. Il n'y a pas de raison que cela ne continue pas."

Toujours navigué par Christophe Roux, son fidèle co-pilote, Mike Coppens se présentera en confiance au départ de la première spéciale de ce Rallye du Valais 2024 vendredi sur les hauteurs d'Anzère. Victorieux au Tessin fin septembre, il pointe à...un petit point du Jurassien Michaël Burri au classement général du championnat suisse. "Je préférerais être dans la position du chassé que dans celle du chasseur", souffle-t-il à l'aube à l'aube de l'ultime manche de la saison. "Quand tu es chassé, si tu fais bien ton job, tu restes devant. En tant que chasseur, tu dois toujours en faire un peu plus. En 2021 lors de notre premier titre national, Christophe m'a dit "C'est bon, on l'a. On peut assurer maintenant." Je lui ai répondu que je m'en foutais. Moi, ce que je voulais plus que tout, c'était remporter ce Rallye du Valais. Je ne peux pas vous dire ce qui me passera par la tête ce week-end. Tout dépendra du scénario. À l'heure actuelle, ma priorité est de tout faire pour gagner une nouvelle fois ce Rallye. On verra ensuite ce que ça donne au classement général du championnat."

S'il sera à la lutte avec Michaël Burri pour la couronne nationale et qu'il reconnaît qu'une rivalité existe avec le Neuchâtelois Jonthan Hirschi à la suite d'un accrochage sur le Rallye du Chablais 2023, Mike Coppens l'assure : son principal adversaire n'est autre que lui-même. 

Cette 64ème édition du Rallye International du Valais rimera avec nouveautés, celles concoctées par le comité d'organisation de l'épreuve. Le parcours de l'an dernier a ainsi été modifié à 70%. Une spéciale inédite verra même le jour vendredi entre Bramois et Saint-Martin. "J'ai fait cette route en descente l'an dernier en rentrant d'un souper chez l'un de mes ouvreurs", relève Mike Coppens. "Je m'étais dit waow, l'emprunter en rallye ça doit être quelque chose! On va la faire dans le sens de la montée et ça va côter très fort. Je m'attends à une spéciale très large et très rapide. Ce n'est pas forcément ce que je préfère, mais je sais aussi qu'en rallye, on peut parfois détester un tracé à la reconnaissance et l'adorer une fois en course. J'espère que cela sera le cas vendredi. "

Si ce parcours entre Bramois et Saint-Martin, long d'un peu plus de 16 kilomètres, pourrait voir de premiers écarts se creuser au classement, le gros morceau de ce Rallye International du Valais reste le même chaque année : la mythique spéciale des Cols. Empruntée samedi entre Vollèges et Martigny sur 29.7 kilomètres, elle clôturera les débats de cette 64ème édition. "C'est celle qui peut tout faire basculer, mais il y aura moins de portions de terre cette année que dans le passé", explique le pilote de Verbier. "Les 20 kilomètres de descente peuvent néanmoins faire la différence en faveur d'un pilote en confiance et avec le pied lourd. Cette spéciale peut tout faire basculer, oui, mais si tu n'es pas dans le bon wagon le vendredi, il ne faut pas croire que tu mettras tout le monde d'accord le lendemain au Col des Planches. Quand le train est passé, il ne revient plus."