"Je lui tirais les oreilles quand il était petit" : une histoire de famille sur les routes du RIV
Le Rallye International du Valais bat son plein et est entré dans sa dernière ligne droite. Parmi les équipages encore en lice, le duo Stéphane Constantin-Aurélien Cotter. Engagés dans la catégorie VHC, l'oncle et son neveu sont l'une des belles histoires de ce rendez-vous incontournable.
"Comment cela a commencé entre nous? Je lui tirais les oreilles quand il était petit", se marre Stéphane Constantin en adressant un clin d'oeil à son neveu Aurélien Cotter. Les deux hommes forment l'équipage H16, dans la catégorie VHC (véhicules historiques de compétition), sur cette 64ème édition du Rallye International du Valais. Le tonton est derrière le volant de l'Opel Manta, le neveu aux notes. "Plus sérieusement, tout est parti d'une réunion de famille en 2022. C'est là que nous avons décidés de nous lancer dans l'aventure et nous voilà pour la 3ème fois au rendez-vous."
Un amour qui ne s'explique pas
Entre les deux Valaisans, la complicité est grande. Elle se remarque immédiatement. "J'ai dû le pousser pour qu'on s'inscrive il y a deux ans", raconte Aurélien Cotter. "Il pensait que l'on n'aurait jamais l'argent nécessaire pour le faire. Vous savez, il faut être un peu fou pour se lancer en rallye. Il faut être prêt à courir après l'argent et les sponsors, mais une fois qu'on est piqué, on est piqué." Outre la question des fonds à réunir pour participer à ce Rallye International du Valais, le premier défi a d'abord été de trouver une voiture dans laquelle concourir. "Je l'ai achetée en France où elle ne roulait pas. Je l'ai bricolée un peu, notamment à l'intérieur", explique Stéphane Constantin. "La mettre en état pour disputer un rallye m'a pris entre trois et quatre mois. Notre amour pour les vieilles voitures ne s'explique pas. On l'a dans le sang. Quand on est dans une spéciale, on roule bien, mais on n'oublie pas de prendre soin de notre véhicule."
Une fois le départ lancé, le chronomètre lancé, comment se passe la relation entre l'oncle et le neveu au sein de l'habitacle? "Tout se fait de manière assez fluide entre nous...à part le matin où c'est compliqué de se réveiller et de se mettre en route", sourit Aurélien Cotter. "On partage tous les deux le même état d'esprit. Notre priorité est de rester prudents afin d'arriver entiers au bout du rallye." Si le binôme entretient une relation particulière avec le Rallye International du Valais, il ne semble pas fermé à l'idée de tenter d'autres aventures à l'avenir. "On verra bien où le vent nous mène. Avant toute chose, il faut qu'on remercie nos deux mamies qui nous laissent vivre notre passion."
La spéciale des Cols : très longue et très fatigante
Après dix spéciales sur les douze au programme de ce Rallye International du Valais 2024, Stéphane Constantin et Aurélien Cotter pointent au 5ème rang du classement général dans la catégorie VHC. "Jusqu'à présent, on ne peut pas se plaindre malgré quelques petits soucis de pot d'échappement hier (ndlr : vendredi) et ce matin (ndlr : samedi). Même si on a eu un peu chaud à quelques endroits, ce sont toutes de belles spéciales à disputer. J'ai spécialement apprécié celles de vendredi qui avaient lieu proche de chez nous", relève Stéphane Constantin. "Ce que vous pouvez nous souhaiter pour cet après-midi? Arriver au bout en forme et prendre un max de plaisir. Je redoute simplement la spéciale des Cols qui est très longue (ndlr: 29.7 kilomètres) et très fatigante. Mais c'est aussi un bon exercice pour moi qui ne suis pas un bon lecteur", conclut le copilote Aurélien Cotter dans la bonne humeur qui caractérise ce duo oncle-neveu sur les routes du Rallye International du Valais.