Luca Aerni est prêt à batailler : "Mes meilleures courses sont à venir"

Originaire de Châtel-Saint-Denis, Luca Aerni a dévalé ses premières pistes à Crans-Montana dès son plus jeune âge. Malgré les années derrière lui, il en garde un souvenir presque intact. "C’est grâce à mes parents que j’ai commencé ce sport. Ils étaient les deux moniteurs de ski, on a toujours skié en famille". Au contact dans son quotidien avec le ski, Luca Aerni a raidement pris goût à la glisse. "Par la suite, j’ai participé à des courses et la compétition m’a rapidement plu."

Une passion cultivée au fil des hivers qui a par la suite débouché sur une carrière au plus haut niveau. Bosseur, Luca Aerni revient sur les spécificités du métier. "Le ski est un sport un peu spécial, car tu peux être en forme durant la préparation comme je le suis en ce moment et par la suite avoir des saisons moyennes. Et inversement. C’est vrai que j'ai dû m'y habituer."

De sa première course en Coupe du Monde à l'âge de 19 ans à son titre de champion du monde en combiné alpin en 2017, Luca Aerni a connu les joies du succès tout au long de sa carrière. Au moment de regarder dans le rétroviseur, une certaine émotion se dégage du skieur de 31 ans. "Mon titre de champion du monde à St-Moritz en 2017 ou mon premier podium étaient vraiment cools", raconte-t-il. "Je me suis beaucoup battu pour y arriver et lorsque tu y es, tu prends beaucoup de plaisir sur le moment."

Luca Aerni a rapidement gravi les échelons. Pétri de talent, il aurait pu prétendre à plusieurs victoires supplémentaires sur le Cirque Blanc. Malheureusement pour lui, des problèmes physiques récurrents en ont décidé autrement. "Il y a eu des hauts et des bas, notamment à cause de mes problèmes au dos", regrette-t-il. "Depuis l’année passée, je suis sur le bon chemin. Je me sens bien et ça avance chaque jour à l’entraînement, même à mon âge. Et ça, c'est vraiment cool. J’ai l’impression que mes meilleures courses sont encore à venir."

Au moment d'évoquer les Championnats du monde de 2027 à Crans-Montana, le skieur du Haut-Plateau sourit immédiatement. À 31 ans, Luca Aerni sera-t- il encore sur le circuit à ce moment-là ? "J’y pense très souvent", répond-il. "Quand je vais m’entraîner en course à pied ou à vélo, je passe sur la piste de la Nationale. Je m'y arrête quelques instants et j'en profite pour regarder cette belle piste. C’est une source de motivation pour le futur." Le rendez-vous est donc pris, Luca Aerni se battra pour gagner sa place dans la délégation suisse afin de disputer "ses" Championnats du monde à domicile.

Avant cette grande échéance, Luca Aerni espère enfin trouver de la régularité dans ses performances, lui qui est à la recherche d'un Top 5 en Coupe du Monde depuis plus de deux ans et demi. "J’ai envie de continuer là où je me suis arrêté la saison dernière. J’étais toujours dans les meilleurs sur la fin des courses, je dois maintenant réussir à le faire dès les premières portes. Si j’arrive à faire ça, je vais me battre avec les meilleurs."

Dans le registre des déceptions, Ramon Zenhäusern en a connu plusieurs l'hiver dernier. Une bien triste 25e place au classement des slalomeurs et une rétrogradation à la clé au sein de Swiss-Ski. Cette décision peut sembler rude pour le vice-champion olympique des Jeux olympiques de 2018, qui préfère cependant regarder vers l'avant que de s'attarder sur son sort.