Quentin Maceiras: "Signer à YB, c'est sortir de ma zone de confort"
La carrière de Quentin Maceiras se poursuivra du côté Wankdorf sous le maillot d’YB, club avec lequel il a signé jusqu’en 2024. Le défenseur valaisan de 24 ans, en fin de contrat, met ainsi un terme à quatre saisons passées au FC Sion. Interview.
Quentin Maceiras, comment vous sentez-vous après avoir signé dans la meilleure équipe du pays ?
Je suis très heureux. C’est mon premier défi en dehors du Valais dans ma carrière. Et je suis fier qu’YB me fasse confiance avec un contrat de quatre années.
Comment s’est passée l’approche ?
Ils me suivent depuis un an et demi. Ces dernières semaines, ça s’est concrétisé, notamment en raison de la vente de Jordan Lotomba à Nice. Les dirigeants bernois m’ont alors proposé un contrat.
«Quand le triple champion suisse en titre vient vers vous avec un contrat longue-durée, vous vous décidez assez rapidement.»
Quentin Maceiras
Vous avez hésité ?
Non, pas vraiment. Quand le triple champion suisse en titre vient vers vous avec un contrat longue-durée, vous vous décidez assez rapidement. En plus de cela, ils jouent l’Europe ; donc pour moi c’est aussi un rêve de gosse. Après ça me fait évidemment un pincement en cœur de quitter mon cocon familial et le FC Sion.
Vous le faites pour franchir un palier dans votre carrière…
Je sors clairement de ma zone de confort. A Berne, il y aura de la concurrence dans un effectif qui joue le haut du classement. Il faudra lutter pour gagner sa place. Ça va me permettre d’évoluer sportivement.
Le tout dans un environnement totalement différent…
Oui, une nouvelle langue, une nouvelle ville. Mais j’y suis prêt. Je ne serai pas loin de la maison, ma famille viendra me voir. Donc cette expérience me fera évoluer sur le plan humain également.
Vous aviez d’autres contacts au moment de signer à YB ?
J’avais des propositions en Suisse ou même à l’étranger, mais YB était le choix le plus intéressant à faire.
«Avec le FC Sion, il y a eu des discussions mais rien de concret.»
Quentin Maceiras
Et au FC Sion ?
Il y a eu des discussions mais rien de concret. Après, je quitte le club en très bons termes avec tout le monde. J’ai eu les dirigeants sédunois au téléphone mardi encore. Donc tout va bien.
Quatre ans passés sous le maillot sédunois. Qu’en retenez-vous ?
C’était quatre années difficiles durant lesquelles on a à chaque fois lutté contre la relégation. Psychologiquement ce n’était pas toujours évident. Mais j’en sors avec beaucoup de positif parce qu’au final, je pense qu’on a démontré un bon état d’esprit en ne lâchant rien jusqu’à la fin. Un état d’esprit qui plait aux Valaisans.
Avec des moments marquants ?
Oui. Par exemple au printemps 2018, le match à Tourbillon contre St-Gall avec Maurizio Jacobacci quand on s’est sauvé. Il y a aussi la dernière journée de ce championnat à Genève, où on se maintient alors qu’il y avait beaucoup de pression. On a fêté cela presque comme un titre tellement on a eu peur de tomber en deuxième division. Ça restera malgré tout de bons moments.
«A Sion, j’ai connu une dizaine d’entraîneurs en quatre ans, ça m’a permis de découvrir différents type de football.»
Quentin Maceiras
Quand on évolue durant quatre saisons au FC Sion, on croise forcément passablement d’entraîneurs… C’est enrichissant ?
J’ai en effet connu une dizaine d’entraîneurs en quatre ans, ça fait quand même beaucoup. Après, ça m’a permis de découvrir différents type de football, de l’espagnol à l’italien en passant par l’allemand ou évidemment le suisse. Des entraîneurs avec des mentalités et des philosophies différentes. J’ai dû m’adapter à plusieurs systèmes de jeu, défense à quatre ou à trois. Ce n’est que du positif pour la suite de ma carrière.
Avec une préférence pour un système de jeu ou un entraîneur ?
Plusieurs entraîneurs m’ont fait confiance, mais j’ai aimé évolué avec Gabri, qui a été l’un des premiers à m’aligner régulièrement. Ensuite avec Maurizio Jacobacci ça s’est aussi très bien passé, comme avec Christian Zermatten.
Quel est votre prochain objectif ?
M’imposer à Young Boys, jouer au maximum et ensuite pouvoir gagner des titres.
«Je suis content de retrouver Vincent Sierro à Berne. Au-delà d’être un bon footballeur, c’est un ami d’enfance.»
Quentin Maceiras
A Berne, vous retrouverez Vincent Sierro, votre ancien coéquipier à Sion…
J’en suis très content, car au-delà d’être un bon footballeur, c’est un ami d’enfance. Il va donc m’aider à m’intégrer dans l’équipe. On avait déjà discuté avant que je signe, et il m’a dit que du positif par rapport à l’ambiance dans l’équipe et dans le club en général. Ça a aussi fait pencher la balance.