Premier test manqué pour l'équipe de Suisse à Viège

L'équipe de Suisse a manqué son premier test avant les Mondiaux. À un mois de son entrée en lice - prévue le samedi 13 mai face à la Slovénie à Riga - la Nati s'est inclinée 2-0 devant la Slovaquie vendredi soir à la Lonza Arena de Viège. Pourtant dominatrice, elle n’est jamais parvenue à faire trembler les filets alors qu’elle a adressé vingt tirs de plus que son adversaire. Inefficace offensivement, elle a cédé à deux reprises défensivement en l’espace de quarante-neuf petites secondes au début du 3ème tiers.

Retenir les deux premiers tiers

«On est forcément déçus d’avoir perdu», reconnaît le sélectionneur Patrick Fischer. «Je pense qu’il faut surtout retenir les quarante premières minutes durant lesquelles on s’est créé énormément de chances de marquer. Malheureusement, la loi de ce sport veut que lorsque tu ne parviens pas à marquer, tu finis par encaisser. Nous devons nous incliner face aux Slovaques qui ont su être plus efficaces que nous.»

«Nous devons être capables d’être opportunistes au bon moment. Il faut aller chercher ce truc en plus qui permet de passer l’épaule.» Nathan Vouardoux

Directement impliqué sur l’ouverture du score adverse en n’assurant pas suffisamment sa passe derrière le but de son équipe, le défenseur sierrois de Rapperswil-Jona Nathan Vouardoux tient à louer les mérites du gardien slovaque. «Il a sorti plusieurs arrêts déterminants alors que nous poussions dans les quinze dernières minutes.» Reste que des tribunes, l’impression qui se dégageait était celle que cette Nati là aurait pu jouer toute la nuit sans trouver la faille. «C’est difficilement explicable. Nous devons être capables d’être opportunistes au bon moment. Il faut aller chercher ce truc en plus qui permet de passer l’épaule.»

Mettre plus de trafic devant le filet adverse

Si le jeune arrière valaisan peine à mettre des mots sur les difficultés rencontrées par les Helvètes en phase offensive, le sélectionneur a, lui, les idées relativement claires. «À ce niveau-là, tu dois être actif devant le filet adverse», souffle Patrick Fischer. «Ce soir (ndlr: vendredi), on a été trop gentils avec leur gardien. On ne lui a pas assez caché la visibilité. C’est tout de suite plus facile d’arrêter un tir lorsque tu vois partir le puck. À nous d’améliorer ça à l’avenir. Mais encore une fois, je retiens aussi, voire surtout, l’intensité que l’on a su mettre dans notre jeu. Les opportunités qu’on a eu prouvent qu’on est sur la bonne voie. À condition d’être plus précis.»

«Certains joueurs qui était là seront de la partie aux Mondiaux mais je ne sais pas combien ni lesquels.» Patrick Fischer

Loin de s’alarmer, Patrick Fischer sait qu’il a suffisamment de temps devant lui pour rectifier ce qui n’a pas fonctionné avant le début des «matches qui comptent». L’équipe alignée le 13 mai prochain à Riga ne sera de toute manière pas la même que celle qui s’est présentée à la faible affluence (2008 spectateurs) présente dans l’enceinte viégeoise ce vendredi. «Certains qui était là seront de la partie aux Mondiaux mais je ne sais pas combien ni lesquels», relève celui qui attend forcément avec impatience le renfort d’éléments actuellement engagés en finale des playoffs de National League et de futurs éliminés en NHL. «Ce qui m’importe sur ce mois de préparation, c’est de bien travailler sur notre système, peu importe les joueurs engagés. Chacun d’eux aura l’opportunité de me montrer de quoi il est capable.»

Prochaine occasion pour les membres du cadre actuel de marquer des points en vue d’une sélection pour les Mondiaux dès ce samedi en fin d’après-midi. La Suisse retrouvera déjà la Slovaquie pour le deuxième duel du week-end. Coup d’envoi à 17h00 à Porrentruy. Patrick Fischer et ses hommes seront de retour à la Lonza Arena de Viège vendredi prochain pour une rencontre contre la France.