Portrait du mois: Arnaud Tissières vise le monde du cyclisme professionnel
Âgé de 26 ans, Arnaud Tissières pratique le cyclisme depuis quatre ans. En catégorie élite depuis 2022, le Valaisan espère passer professionnel à la fin de cette année. Pour y parvenir, il n'a pas hésité à mettre toutes les chances de son côté.
Âgé de 26 ans, Arnaud Tissières pratique le cyclisme depuis presque quatre ans. Mais avant d’arriver dans cette discipline, le Valaisan a d’abord pratiqué d’autres sports: «Quand j’étais jeune, j’ai commencé par faire du ski de fond», explique-t-il. «Comme je n’étais pas très performant, j’ai décidé d’arrêter. Ensuite, je me suis mis à la course à pied et j’ai tout de suite apprécié. Malheureusement pour moi, j’ai eu des problèmes au niveau de mon genou, et de fil en aiguille, je me suis retrouvé à essayer le vélo. À la base, c’était surtout pour mes articulations car c’est un sport doux à ce niveau-là. Finalement, j’ai croché et j’ai commencé à en faire de plus en plus.»
Évolution rapide
Après avoir débuté le cyclisme pour le plaisir, puis évolué en catégorie cyclosportive en 2021, le coureur d’Orsières concoure depuis un an avec les élites. Pour se donner le moyen de ses ambitions, Arnaud Tissières a même décidé il y a quelques mois de franchir un pas supplémentaire en démissionnant de son travail pour se consacrer uniquement à son sport. Une décision qui ne tombe pas du ciel.
Bilan 2022
La saison 2022 a été la première en tant que licencié pour le Valaisan. Et pour lui, ce changement n’est de loin pas anodin: «Pour moi, ça change tout», s’exclame-t-il. «Avant, je faisais des courses cyclosportives. C’était totalement différent même dans la façon de courir. Il y avait une dizaine de coureurs qui étaient assez forts. En catégorie élite par contre, tout le peloton est fort. Il faut jouer plus stratégique et c’est beaucoup plus difficile à se démarquer. La course est aussi plus intéressante et ça nous pousse à repousser nos limites.»
«Je suis capable d’aller encore plus haut, encore plus loin.» Arnaud Tissières
Et pour sa première année à ce niveau, le Valaisan est satisfait de sa saison: «Je tire un très bon bilan de ma première année en élite», explique-t-il. «J’ai fait une saison complète dans une équipe. J’ai couru en France, en Belgique et j’ai constaté que j’avais un bon niveau. Maintenant, je pense que je suis capable d’aller encore plus haut, encore plus loin.»
La dernière marche ?
Encore amateur, Arnaud Tissières n’est plus qu’à une marche de passer professionnel. Pour réussir à franchir ce dernier pas, le coureur d’Orsières doit continuer à travailler des éléments bien précis. «Il faut de l’endurance et de l’explosivité», déclare-t-il. «Les courses sont nerveuses, donc il faut être capable de répéter ces efforts intenses.» Et pour en être capable, un seul moyen: le travail. «Tous les jours, je bosse dur à l’entraînement. Je passe des heures et des heures sur mon vélo. Après, je mets en place des intensités différentes. Parfois je recherche la durée, et d’autres fois, je cherche à être le plus vite possible dans le dur.»
«Il n’y a pas beaucoup de places au plus haut niveau par rapport au nombre de cyclistes» Arnaud Tissières
Et malgré ce travail de fond, le coureur d’Orsières sait que le chemin pour atteindre le plus haut niveau sera sinueux: «Il n’y a pas beaucoup de places au plus haut niveau par rapport au nombre de cyclistes», indique-t-il. «Pour essayer d’aller chercher ces places, il va falloir se montrer sur toutes les courses auxquelles je vais participer cette année, en essayant de décrocher des gros résultats.»
Objectifs 2023
Pour cette nouvelle saison, Arnaud Tissières a des objectifs très clairs dans un coin de sa tête. «Je veux passer professionnel l'année prochaine», affirme-t-il. «Je me laisse plus ou moins deux ans pour y arriver. Si je n’y arrive pas, au moins j’aurai essayé. Et si je dois retrouver un travail, je le ferais.» Mais avant cela, le Valaisan aborde un programme chargé pour cette année 2023. «Je vais commencer avec les Boucles du Haut-Var entre le 11 et le 16 février prochain. Ensuite, il y aura des courses presque tous les weekends.»