L'UEFA "a confiance" dans la légalité de ses nouvelles règles
L'UEFA "a confiance" dans la conformité au droit européen de ses nouvelles règles sur les compétitions concurrentes comme la Super Ligue, a-t-elle expliqué jeudi.
Elle a minimisé la portée du revers sur la forme que lui a infligé la justice européenne.
"Cet arrêt ne signifie pas une approbation ou une validation de la soi-disant +Super Ligue+. Il souligne plutôt une lacune préexistante" dans la réglementation de l'UEFA, "un aspect technique qui a déjà été reconnu" et corrigé en juin 2022 avec de nouveaux textes, affirme l'instance dans un communiqué.
Lorsque douze grands clubs européens, Real Madrid et FC Barcelone en tête, avaient annoncé en avril 2021 leur intention de monter un tournoi d'élite privé concurrençant frontalement la Ligue des Champions, UEFA et FIFA avaient menacé de les exclure de leurs compétitions et de sanctionner leurs joueurs, sur la base de quelques lignes dans leurs statuts.
Si le projet a capoté en moins de 48 heures, sous la pression notamment des supporters anglais hostiles à ce club d'ultra-riches, les promoteurs de la Super Ligue ont contesté devant un juge de Madrid les menaces alors proférées par les deux instances, estimant qu'elles relevaient de "l'abus de position dominante".
La Cour de justice européenne, saisie par le juge madrilène, a elle aussi estimé jeudi que les règles de l'époque de l'UEFA étaient contraires au droit européen de la concurrence, puisqu'elles n'étaient encadrées "par aucun critère assurant leur caractère transparent, objectif, non discriminatoire et proportionné".
Nouveau règlement en été 2022
Or l'UEFA estime avoir comblé cette lacune dans l'intervalle, puisqu'elle a adopté à l'été 2022 une réglementation de 24 pages prévoyant un système d'autorisation pour les "compétitions interclubs internationales".
L'instance basée à Nyon "reste déterminée à défendre la pyramide du football européen", conjointement avec "les fédérations nationales, les ligues, les clubs, les supporters, les joueurs, les entraîneurs, les institutions de l'UE, les gouvernements et les partenaires", a-t-elle ajouté.
L'organisation Football Supporters Europe a de son côté estimé qu'il n'y avait "pas de place" pour une relance du projet Super Ligue, promettant de "continuer à se battre" pour l'empêcher.