Joël Schmied: «Sion était la meilleure adresse pour moi»

Un peu moins de trois mois après avoir connu la relégation avec le FC Vaduz, revoilà Joël Schmied dans le costume d’un joueur de Super League. À 22 ans, le défenseur central bernois s’est engagé pour les quatre prochaines années avec le FC Sion. Interview.

Joël, avant toute chose, commençons par revenir sur les origines de votre venue ici, en Valais…

Tout s’est fait très vite. Barthélémy Constantin m’a appelé pour la première fois il y a deux semaines et j’ai eu de très bons échanges tant avec lui qu’avec Gelson Fernandes. J’ai eu un week-end de libre comme Vaduz ne jouait pas la Coupe de Suisse et j’en ai profité pour venir discuter avec les dirigeants du FC Sion. Rapidement, j’ai été séduit.

Mais qu’est-ce qui vous a séduit justement alors que d’autres clubs avaient manifesté leur intérêt pour vous engager?

Le projet qui m’a été présenté. C’est vraiment ça qui a fait la différence entre les offres que j’ai reçues. Ici, le coach mise beaucoup sur les jeunes joueurs formés en Suisse. La formation est très importante pour les dirigeants qui n’oublient pas pour autant de compter sur quelques routiniers. Clairement, Sion était la meilleure adresse pour moi. Je suis très content de ce transfert.

«Pour poursuivre mon développement, il faut que j’évolue au plus haut niveau.»Joël Schmied

Ce transfert, c’était une volonté de votre part? Vous vouliez changer d’air et retrouver un club de Super League après la relégation vécue avec Vaduz?

Absolument. Pour moi, c’était clair qu’il fallait que j’aille voir ailleurs. Pour poursuivre mon développement, il faut que j’évolue au plus haut niveau.

Et le fait de quitter le relégué pour arriver dans les rangs du barragiste de l’année dernière, ça ne vous effraie pas?

(Rires…) Non, non, je n’ai pas peur de ça. Le club vise plus haut dans le classement cette saison. On est beaucoup de jeunes avec du potentiel donc je pense que l’on a tout pour faire une saison très solide. Le but, c’est de finir dans les cinq premiers.

Hormis la relégation, qu’est-ce que vous retenez de votre passage d’une année au Liechtenstein?

Plusieurs choses. C’était une année très importante pour moi. C’était la première fois que je jouais en Super League et l’objectif était d’avoir un maximum de temps de jeu pour vraiment progresser. De ce côté-là tout s’est bien passé et j’espère poursuivre sur cette lancée ici en Valais. Je veux enchaîner les performances solides, marquer des buts et aider le FC Sion.

«J’étais moi-même choqué de marquer sept buts avec Vaduz. Avant ça, je n’inscrivais que des penaltys.»Joël Schmied

Vous parlez de marquer des buts. L’an dernier vous en avez inscrit sept. C’est loin d’être anodin pour un défenseur central…

C’est vrai et je dois vous avouer que j’étais moi-même choqué (rires)! Mais j’espère en faire tout autant avec le FC Sion.

Marquer, ce n’était pas dans vos habitudes avant d’arriver à Vaduz?

Non, c’était vraiment la première fois que je marquais autant! Quand je jouais dans les classes juniors d’YB, je n’inscrivais que des penaltys donc je suis content d’avoir trouvé cet «instinct du buteur» (rires).

Vous évoquez votre formation à YB. En tant que Bernois, le fait de n’avoir jamais porté le maillot jaune et noir en Super League, c’est un regret?

Ah vous savez, en tant que jeune c’est très difficile de jouer à YB. L’équipe est vraiment très forte, ce sont les meilleurs joueurs de Suisse donc c’est compliqué de se faire sa place. J’ai décidé de moi-même de sortir de ma zone de confort pour avoir du temps de jeu car, encore une fois, pour un jeune, le plus important est de jouer.

 Et donc, malgré votre jeune âge, vous avez aujourd’hui déjà une belle expérience des trois premières divisions du pays…

Effectivement, j’ai tout connu de la Promotion League à la Super League. À l’heure actuelle, j’ai 32 matches dans l’élite au compteur et j’espère rapidement augmenter ce chiffre en Valais.

«Tout ne se fait pas du jour au lendemain. Pour vraiment se faire une place, il faut savoir prendre le temps et ne pas tout vouloir tout de suite.»Joël Schmied

En Valais, où vous vous êtes engagé pour quatre ans…

C’était important pour moi et on en revient à ce projet qui m’a séduit. Tout ne se fait pas du jour au lendemain. Pour vraiment se faire une place, il faut savoir prendre le temps et ne pas tout vouloir tout de suite.

Votre premier objectif, ce sera donc de grapiller un maximum de minutes de jeu?

Oui, le premier objectif est de jouer le plus possible, de défendre ces couleurs et de marquer des buts. De faire en sorte que le FC Sion vive une bonne saison.

Avant d’arriver ici, qu’est-ce que vous connaissiez du club et du canton?

Pour vous dire la vérité, pas grand-chose. J’ai découvert le château de Tourbillon l’autre jour mais avant cela, je ne connaissais que la raclette et le vin (rires)!

Vous vous exprimez dans un très bon français pour le germanophone que vous êtes…

Je l’ai appris par la force des choses. Je l’ai étudié à l’école et à YB, c’est une langue qui est souvent utilisée dans le vestiaire. Et puis bon, ma copine et sa famille habitent à Bienne donc il a fallu que je m’y fasse. Mais je suis très content, cela me facilite les choses ici en Valais.