Le HC Sierre et Leonardo Fuhrer rêvent des sommets
Ambitieux, le HC Sierre aspire à jouer les premiers rôles en Swiss League cet hiver. Pour ce faire, il a fait peau neuve au sein de son contingent, en enrôlant notamment l’un des meilleurs pointeurs de la saison écoulée, en la personne de Leonardo Fuhrer.
Eliminé en quart de finale des playoffs lors du dernier exercice, le HC Sierre revoit ses ambitions à la hausse. L’arrivée à Graben du second meilleur compteur de la saison écoulée de Swiss League doit amener le club dans une nouvelle dimension sportive.
Une fin en queue de poisson à Martigny
Tête de gondole de l’offensive du HCV Martigny la saison passée, Leonardo Fuhrer a vécu un ascenseur émotionnel. L’attaquant et ses coéquipiers ont manqué les playoffs de deux points, doublés dans les derniers instants par Winterthour. Quelques semaines plus tard, le joueur de 31 ans a été contraint de se chercher un nouveau projet à la suite de la rétrogradation administrative du club octodurien en MyHockey League, le troisième échelon du hockey suisse.
"Cela fait mal de ne pas participer aux playoffs pour deux points", commence l’intéressé. "On aurait aimé une autre fin de saison, pour récompenser toutes les bonnes choses réalisées. On a appris par la suite que le HCV Martigny voulait prendre un autre chemin et il a fallu discuter avec mon agent afin d’analyser les différentes options". Auteur de 33 buts, l’attaquant a logiquement suscité beaucoup de convoitises. L’une des pistes les plus chaudes est venue de Graben, à quelques dizaines de kilomètres du Forum d’Octodure. "Sierre m’a montré beaucoup d’intérêt et lorsque tu es joueur, c’est important de le sentir", poursuit-il.
Deux défaites amicales avant un premier derby officiel
Au cours de la préparation d’avant-saison, le HC Sierre a décidé de se frotter à deux reprises au HC Viège. Un choix pas forcément payant puisque les hommes de Mario Pouliot ont concédé deux revers, dont le dernier en date samedi passé à Graben (1-3). Du haut de son expérience, Leonardo Fuhrer parvient tout de même à tirer de bons enseignements de ces rencontres. "On a montré beaucoup de choses positives. Nous ne sommes pas à l’endroit où nous voudrions être dans le processus mais on se développe. On doit encore regarder les choses à améliorer, dont notre efficacité en phase offensive", analyse-t-il.
Le Bernois n’est pas le seul à avoir entrepris le transfert depuis le coude du Rhône, puisque Sami El Assaoui, Arnaud Currit et Arnaud Riat ont eux-aussi posé bagages dans le Valais Central. Une revue d’effectif importante qui ne facilite pas la stabilité au sein du collectif. "Cela prend naturellement du temps pour s’intégrer dans une nouvelle équipe. Il faut maintenant se trouver sur la glace, ce sont les détails qui font la différence durant la saison", rassure Leonardo Fuhrer.
Des retrouvailles avec Martigny
Avant de se plonger définitivement dans le championnat, le HC Sierre va se déplacer au Forum afin de peaufiner les derniers détails de la préparation. Une antre où l’ancien attaquant martignerain ne redoute pas de retourner, malgré plusieurs critiques à la suite de son départ vers le rival sierrois. "Je n’ai pas vraiment réfléchi à ce match car je suis concentré sur mon rôle à Sierre. Ce ne sera pas la même chose mais j’ai un job à faire", se concentre-t-il. "On ne s’est pas envoyé de messages avec mes anciens coéquipiers. Je me réjouis d’être au Forum mardi soir pour voir ce qu’il se passera".
Des objectifs élevés
A l’aube du nouvel exercice, le pensionnaire de Graben s’est donné les moyens de jouer le haut de tableau, lui qui n’a jamais dépassé les quarts de finale des playoffs depuis son retour en deuxième division. "Le but est d’avoir l’avantage de la glace lors des séries finales, puis l’on verra pour la suite", analyse Leonardo Fuhrer. "En tant que sportif, tu ne veux pas jouer pour être quatrième ou cinquième. Tu veux jouer pour gagner et c’est ce qu’on on essaie de mettre en place à Sierre. On a de grands objectifs au sein du club, on ne sait jamais ce qu’il peut se passer durant une saison", conclut-il.