Hélios Basket espère vivre une saison plus tranquille que la précédente

Dans le basket féminin suisse, la présence de joueuses étrangères est quasiment obligatoire pour la réussite sportive d'un club. "Elles ont pour la plupart un statut professionnel, ce qui signifie qu'elles s’entraînent deux fois par jour alors que les autres filles le font une fois, après le travail ou les jours de cours", explique Gurvan Morvan. Abandonné par ces dernières lors de l'exercice passé, le club valaisan s'est retrouvé bien embêté. "Nous avons fait seulement cinq matches durant la saison où il y avait au moins une joueuse étrangère sur le terrain. Tout le reste, nous avons dû faire sans. C’est vraiment frustrant, car on termine la saison avec un goût d’inachevé en bouche", regrette l'entraîneur.

Abandonné à son propre sort, Hélios s'est appuyé sur ses joueuses du cru. "On a de bonnes Suissesses, mais elles sont encore jeunes. En Valais, il est difficile de les garder lorsqu'elles font des études à côté. Beaucoup d’entre-elles partent vers Genève, Lausanne ou d’autres endroits", constate Gurvan Morvan. "Certains clubs ne peuvent pas dire que leurs joueuses suisses ont autant jouées que les nôtres, et c'est une petite fierté pour nous." 

Avec six victoires pour quinze défaites, le bilan comptable du dernier exercice souligne encore plus l'importance des étrangères. "On se rend compte que dans le championnat suisse, elles sont indispensables. Deux, c'est le minimum, trois, c’est le bonus. C’est difficile de faire sans, mais nous avons quand même montré du beau jeu avec les jeunes conservées."

Seul à diriger l'équipe la saison dernière, Gurvan Morvan peut désormais compter sur un assistant. "Transféré" de Martigny, Loïc Zbinden épaulera dès à présent le technicien français. En plus de cette arrivée, Hélios Basket a opéré quelques changements dans sa structure, comme le détaille Gurvan Morvan.

A l'aube de ce nouvel exercice, Hélios dispose d'un effectif au complet et espère, cette fois-ci, le conserver tout au long de la saison. "Nous avons à nouveau trois étrangères. En revanche, on a malheureusement perdu quelques Suissesses avec de la bouteille, que nous avons essayé de remplacer avec des jeunes", explique Gurvan Morvan. "On part avec un contingent de sept joueuses, qui ont soit déjà connu la première division, soit ont le niveau pour y jouer."

Septième du dernier championnat et rapidement éliminé en Coupe par Elfic Fribourg, Hélios se montre ambitieux au moment de fixer les objectifs d'avant-saison. "Le top 2 est très compliqué à atteindre avec la présence d'Elfic et de Nyon. À nous d'aller chercher les deux places derrières, afin d'obtenir une qualification pour les playoffs. En parallèle, on va essayer de figurer en Coupe si le tirage au sort nous épargne cette fois-ci", sourit l'entraîneur tricolore.

Malgré un turnover conséquent durant la période estivale, le club valaisan peut toujours compter sur sa capitaine, Leila Gasser. Fidèle au poste, elle tient à garder uniquement le positif de l'exercice écoulé. "C’est vrai que cette saison a été assez compliquée avec ces départs. Cela nous a forgé le caractère et nous sommes en route pour une nouvelle saison, ça ne peut qu'aller mieux", se réjouit la Valaisanne.

Nouvelle saison, nouveau départ. La capitaine reste cependant prudente au moment de se projeter. Elle tient à garder à l'esprit les mauvaises surprises de l'année dernière. "Je préfère ne pas fixer d'objectifs. On doit se laisser surprendre au fil des semaines. Le but est de jouer ensemble, de passer du bon temps, que ce soit en dehors ou sur le terrain". Meilleure marqueuse de sa formation lors de l'exercice passé, Leila Gasser fait figure d'exception dans une ligue où les étrangères dominent le classement des points.

Hélios Basket retrouve ce dimanche après-midi le chemin de la compétition. Il se déplace sur le parquet de l'un des favoris au titre final, le BBC Nyon. De son côté, le BBC Troistorrents doit encore patienter pour son entrée en lice. Il se rendra le week-end prochain du côté de Pully.