Daniele Marghitola avant la reprise du HC Viège : "Nous sommes prêts à 90%"
Après plusieurs années passées à assumer différents rôles au sein de la structure du HC Valais-Chablais, de Sion à Martigny, Daniele Marghitola a mis le cap sur Viège. Nouveau directeur sportif du club haut-valaisan, le Tessinois fait le point à l'aube du coup d'envoi de la saison de Swiss League.
Il y a bouclé son parcours de joueur en pleine période de pandémie avant d'y amorcer sa reconversion dans le milieu du hockey. D'abord comme entraîneur du HCV Sion en 1ère ligue puis dans le même rôle au HCV Martigny à qui il a permis de retrouver sa place en Swiss League en 2023. Durant le cours passage du club octodurien en 2ème division l'an dernier, il a cédé le costume de coach principal au Suédois Anders Olsson pour porter la double casquette d'entraîneur-assistant et directeur sportif. À la fin de ce printemps, peu après la relégation volontaire demandée par le pensionnaire du Forum, Daniele Marghitola a tourné le dos à la structure de Valais-Chablais. Il pensait d'abord se consacrer pleinement à sa fonction de physiothérapeute avant de recevoir un coup de fil de la part du HC Viège. Voilà donc le Tessinois de 36 ans directeur sportif du club haut-valaisan qui lance sa nouvelle saison mercredi en accueillant les GCK Lions (19h45).
Des difficultés (attendues) sur le marché
"Je suis content de ce nouveau défi qui m'a été proposé. Les débuts se passent plutôt bien", se réjouit celui qui a officiellement entamé son mandat à la Lonza Arena le 1er mai dernier. "Je suis arrivé relativement tard, ce qui implique quelques difficultés rencontrées sur le marché auxquelles je m'attendais. J'ai été très bien accueilli au sein du club. Il me faut évidemment encore un peu de temps pour comprendre le fonctionnement de tout le monde, mais globalement, je suis sur la bonne voie."
Un peu plus de quatre mois après avoir pris ses quartiers dans les bureaux viégeois, Daniele Marghitola assure n'avoir eu aucune mauvaise surprise. "Je savais où je mettais les pieds. S'il y a eu des surprises, elles sont bonnes. Je suis très content de l'effectif actuel, même s'il nous manque encore un peu de profondeur devant. Nous sommes bien lotis en défense et au niveau des gardiens, mais il nous manque un petit apport d'un point de vue de la finition en phase offensive. C'est la pièce qu'il manque pour que l'équipe soit pleinement complète."
Des réflexions quant à un partenariat avec la National League
En passant du Forum à la Lonza Arena, le Tessinois a découvert un environnement de travail forcément plus moderne, plus confortable. Pour le reste, il affirme que les différences ne sont pas si nombreuses. "L'an dernier, le fait d'assumer également la fonction d'entraîneur-assistant me poussait à passer beaucoup de temps sur la glace. Cette partie technique ne fait plus partie de mon cahier des charges aujourd'hui, ce qui n'empêche pas que je sois proche du staff et de l'équipe." À Martigny, Daniele Marghitola travaillait de manière relativement étroite avec le Lausanne HC afin d'obtenir le prêt de joueurs en licence B. Un tel partenariat n'existe pas dans le Haut-Valais. "À Viège, nous sommes contraints de discuter avec davantage de formations, ce qui rend les choses un peu moins évidentes. Nous sommes en pleine réflexion quant à la pertinence, ou non, de mettre en place une collaboration avec un club de National League à l'avenir."
En reprenant un poste de directeur sportif vacant la saison dernière, Daniele Marghitola a rejoint le président Stefan Volken, le directeur général Sébastien Pico et l'entraîneur Heinz Ehlers parmi les "figures importantes" de la Lonza Arena. Une collaboration entre un Haut-Valaisan, un Sierrois d'origine, un Tessinois et un Danois qui se passe visiblement bien jusqu'à présent.
Le HC Viège se présente sur la ligne de départ de ce championnat de Swiss League 2024/2025 avec un effectif qui a vécu une petite cure de jouvence durant la trêve. "C'était à la fois une volonté et une nécessité", affirme Daniele Marghitola. "Même si plusieurs cadres sont partis, nous avons tout de même de l'expérience en défense et au niveau des étrangers. Je dirais qu'on a un bon mélange qui peut porter ses fruits. La ligue devient de plus en plus rapide, il faut s'adapter à ce paramètre-là. Nous souhaitons miser sur des joueurs qui ont faim. Faim de performer pour le club, mais également pour s'ouvrir des perspectives et espérer voir plus haut à l'avenir."
La préparation a donné des enseignements positifs
Si, on l'a compris, quelques retouches sont encore souhaitées au sein du contingent, le HC Viège peut aborder avec sérénité la reprise. C'est en tout cas la conviction du directeur sportif haut-valaisan à quelques heures de la réception des GCK Lions qui marquera les trois coups de l'exercice. "Nos matches de préparation ont prouvé que nous étions au niveau de toutes les équipes de Swiss League, et même de National League que nous avons rencontrés. Je dirais que nous sommes à 90% de ce que l'on peut espérer au niveau de la performance du groupe. Comme tous nos adversaires, nous aurons besoin des cinq à six premiers matches pour faire les derniers ajustements au niveau tactique. Quant à la construction de l'effectif, je dirais qu'elle est bouclée à 90-95%. Nous allons faire l'une ou l'autre proposition, mais cela ne garantit pas que nous aurons un nouveau joueur dans l'immédiat."
Après le duel face aux GCK Lions mercredi (19h45) à la Lonza Arena, le HC Viège enchaînera avec le premier derby de la saison au programme vendredi à Graben. Il y a retrouvera un HC Sierre qu'il a battu à deux reprises en préparation et qui a beaucoup fait parler de lui durant l'été.
Heinz Ehlers : "La Chaux-de-Fonds est le grand favori"
Le HC Viège lance sa deuxième saison sous la conduite d'Heinz Ehlers. Après avoir conduit le club à sa première demi-finale des playoffs en dix ans, l'exigeant coach danois se veut ambitieux à l'heure d'aborder ce nouvel exercice. "Même si nous avons légèrement perdu en expérience durant l'été, nous avons un groupe talentueux", estime-t-il. "Le grand favori du championnat est la Chaux-de-Fonds, mais derrière cinq ou six équipes peuvent prétendre au top 4. Nous en faisons partie et nous devons tout faire pour viser le plus haut possible."