Tiffany Arafi : "Depuis que je suis professionnelle, c'est la vie de rêve que je m'étais imaginée"
Tiffany Arafi dispute sa deuxième année sur le circuit professionnel de golf. À la veille d'un tournoi à Evian, la Valaisanne de 24 ans évoque sa nouvelle réalité depuis son changement de statut en décembre 2022.
Tiffany Arafi entame sa deuxième année en tant que golfeuse professionnelle. Elle vient d'ailleurs d'obtenir son meilleur résultat sur le circuit européen. Depuis son passage à l'échelon supérieur en décembre 2022, plusieurs choses ont changé pour la Valaisanne de 24 ans. "Il a fallu s'habituer à beaucoup de nouveautés", explique-t-elle. "Il y a eu davantage de voyages à l'étranger, dans des pays où je n'étais jamais allée. La pression sur mes épaules était plus grande et j'ai dû et je dois aussi tout organiser moi-même. À cela, il faut rajouter le travail de mise en avant sur les réseaux sociaux. C'est une charge importante, bien supérieur à ce que j'imaginais."
Avec autant de pain sur la planche, la Valaisanne de 24 ans a aussi évolué sur le plan personnel. "Je pense que je suis bien plus mature et cela se ressent sur mon golf", dit-elle. "Depuis que je suis devenue professionnelle, il y a plus de qualité que de quantité dans mes entraînements. J'ai aussi étoffé mon staff en prenant un second entraîneur." Un choix qui ne doit rien au hasard. "Mon but, c'est d'avoir deux avis différents, deux points de vue. Parfois, c'est l'occasion d'avoir le même conseil, mais de façon différente et ça, C'est un réel plus pour ma manière de fonctionner."
Gérer la sclérose en plaques
Si tout se passe pour le mieux, la golfeuse du club de Crans-sur-Sierre doit tout de même composer au quotidien avec une maladie importante : la sclérose en plaques. Malgré cette épée de Damoclès sur la tête, la Valaisanne ne s'affole pas. Avec les années, Tiffany Arafi a appris à apprivoiser cette réalité, sa réalité. "Ces deux dernières années, j'ai vraiment bien géré cette situation", déclare la Valaisanne. "Le point sur lequel je dois faire le plus attention, c'est la gestion de ma fatigue. Je ne dois pas enchaîner trop de tournois et pousser trop loin ma maladie."
Avec cette envie de tutoyer les sommets, la sclérose en plaques reste-t-elle dans un coin de sa tête ? : "Je vis avec cela depuis plusieurs années. Je crois que j'ai réussi à mettre ma maladie de côté ces dernières années et me concentrer uniquement sur mon golf. Je pense que si je continue de faire attention à ma fatigue et à ma récupération, ça ne sera pas un problème pour moi dans le futur."
Des objectifs élevés
Si les Jeux Olympiques de Paris arrivent un peu trop vite pour Tiffany Arafi, la Valaisanne de 24 ans ne cache pas ses ambitions : "À long terme, mes attentes sont les mêmes. Je veux représenter la Suisse aux JO de 2028. Y être serait un grand rêve pour moi." Et si l'on se concentre sur son avenir à plus court terme, la golfeuse professionnelle nourrit quelques attentes : "Je veux garder ma carte complète pour conserver ma place sur le circuit européen la saison prochaine. Une victoire cette année serait la cerise sur le gâteau."
Mais pour garder son précieux sésame, les critères sont élevés. "Je dois terminer dans le Top 60 européen à la fin de la saison", lâche-t-elle. "C'est stressant de se dire que chaque année, je peux perdre mon travail, de savoir que l'année prochaine, peut-être, je ne jouerais plus au golf. D'un autre côté, c'est aussi stimulant et ça me pousse à me battre encore plus."
Ambassadrice de Crans-Montana
Au-delà de sa casquette de golfeuse professionnelle, Tiffany Arafi porte un autre costume important, celui d'ambassadrice de Crans-Montana pour la deuxième année consécutive. Un rôle auquel elle accorde une grande importance et qui signifie beaucoup pour elle. Tiffany Arafi