Rejoint sur le fil par GC, le FC Sion concède un match nul aussi frustrant que logique
Le FC Sion ramène enfin quelque chose d'un déplacement loin de Tourbillon. Si l'égalisation de GC tombée au bout des arrêts de jeu peut sembler cruelle, le match nul 1-1 est conforme à la physionomie de la rencontre disputée dimanche après-midi au Letzigrund.

94ème minute de jeu dimanche après-midi dans la grisaille du Letzigrund zurichois. Seule une poignée de secondes séparent le FC Sion d'un premier succès à l'extérieur en 2025. Beno Schmitz, le latéral droit de GC s'arrache une dernière fois sur son couloir. Son centre trouve Nikolas Muci, seul à cinq mètres du but de Timothy Fayulu. Entré en jeu 20 minutes plus tôt, l'attaquant des Sauterelles ne manque pas l'aubaine. Il mystifie le dernier rempart sédunois et arrache l'égalisation pour ses couleurs. 1-1, score final. Frustrant pour les visiteurs, logique pour le football.
Le FC Sion sauvé trois fois par les montants
Le partage des points est en effet conforme à la physionomie de la rencontre entre deux équipes à la lutte dans la course au maintien en Super League. Avant de céder sur l'ultime action du match, les Valaisans avaient ainsi eu la chance d'être sauvés…trois fois par leurs montants (10ème, 36ème et 86ème). Réduits à dix à la 71ème suite à l'expulsion de Numa Lavanchy, ils ont plié, encore plié avant de finir par rompre. "Cette égalisation nous pendait au nez", avoue, lucide, Benjamin Kololli. "Nous avons eu un peu de réussite aujourd'hui (ndlr : dimanche) et finalement, ce point n'est pas immérité pour GC", confirme l'entraîneur sédunois Didier Tholot.
Invité à commenter ce qui peut ressembler au tournant du match, à savoir la décision de Monsieur Tschudi d'exclure Numa Lavanchy pour une faute de main après visionnage des images vidéos, le technicien tricolore emploie le terme "très sévère". "Je ne suis même pas sûr qu'il y ait main et pour moi, Gora (ndlr : Diouf) peut encore intervenir. Ce n'est donc pas une faute de dernier recours. Cette action fait basculer le match car nous n'étions pas en danger jusque-là. Après, je ne peux pas dire que nous avons été lésés par l'arbitrage. Nous devons aussi comprendre que Noël, c'est fini…"
Une mauvaise habitude à soigner par le travail
Avant de les prononcer face à la presse à l'issue de la rencontre, Didier Tholot avait déjà adressé ces derniers mots dans le vestiaire à la pause. Le coach sédunois ne cache pas avoir haussé le ton face à ses joueurs, coupables selon lui d'offrir trop facilement des occasions aux Sauterelles. Un constat que partage Benjamin Kololli. "Ce n'est pas la première fois que cela nous arrive", soupire le Chablaisien. "Il n'y a qu'un moyen de corriger ça : le travail. Si nous en sommes là au classement aujourd'hui (ndlr : à la 9ème place), c'est parce qu'on n'en fait toujours pas assez. Nous devons être plus intelligents."
Partagé entre la frustration d'avoir laissé échapper deux points et la satisfaction d'avoir stoppé la série de défaites à l'extérieur, Benjamin Kololli l'est également au moment d'évoquer sa performance collective. "Je mets un joli but, mais j'ai eu plusieurs occasions de tuer le match", souffle le numéro 70, lequel a touché la latte (8ème) et s'est heurté au portier Kuttin (40ème) avant d'ouvrir le score sur coup-franc dans les arrêts de jeu de la période initiale. Une réussite venue récompenser son abnégation après deux premières tentatives qui avaient terminé dans le mur adverse.
Après 28 journées de Super League, le FC Sion conserve donc sept points d'avance sur GC, actuel barragiste. Sa marge sur la lanterne rouge Winterthour (battue 2-1 à Lugano) se monte quant à elle désormais à quatorze unités. Le club valaisan accueillera son autre concurrent dans la course au maintien, Yverdon, le samedi 29 mars, après la pause internationale. "Profitons de ces quinze jours pour bien récupérer", poursuit Didier Tholot, lequel a le regard déjà tourné vers la double confrontation à venir face aux Nord-Vaudois et à Winterthour. "Attention, il ne faudra pas s'attendre à des rencontres faciles. On a bien vu ce qu'Yverdon a fait à Servette (ndlr : victoire 3-2 samedi soir à la Praille). Ce qui est certain, c'est que c'est plus agréable de préparer ces rencontres en campant sur ce que l'on peut qualifier de série positive : deux matches sans défaite." Avant d'aborder ces deux futures échéances, les Sédunois vont disposer de trois jours de congé, comme promis par le pacte passé avec leur entraîneur avant la rencontre.