Naomi Luyet et Iman Beney partagent tout à Berne, surtout leurs rêves de footballeuses
Elles ont 18 ans, elles ont franchi toutes les étapes de la formation jusqu’à la Women’s Super League, en enfilant au passage le maillot de la Nati à quelques mois d’intervalle. Amies, coéquipières, colocataires, Naomi Luyet et Iman Beney nous racontent leur vie de foot à la sauce bernoise.
Un petit shooting photo se prépare dans les entrailles du Wankdorf. L’occasion rêvée de rencontrer les "fausses jumelles" du football valaisan. Naomi Luyet, 18 ans depuis décembre et sa pote Iman Beney, majeure depuis le 23 juillet dernier, se suivent, se ressemblent au niveau de la précocité et de l’ambition. Elles partagent leur quotidien à Berne, rêvent de titres en club et de se retrouver à l’Euro 2025 avec le maillot de l’équipe de Suisse. Petite interview croisée en préambule, avec l’histoire de l’œuf et de la poule. Qui a inspiré qui dans cette aventure footballistique ? Naomi Luyet, plus âgée mais arrivée après chez les grandes, se lance.
Une vie de foot
Petit "spoiler" si vous n’avez pas écouté l’extrait sonore juste au-dessus : Iman prendrait la frappe enroulée de son amie, Naomi lui emprunterait sa vitesse en retour. Les deux jeunes femmes partagent le même maillot, la même réalité, le même appartement. "On se sent vraiment comme à la maison", explique Iman Beney. "Avec Naomi on a tout connu, de l’école de foot jusqu’à maintenant. C’est vraiment chouette de pouvoir vivre ça, de se sentir entourée."
La colocation donne largement satisfaction. "Ce n’est pas ma première coloc mais ça se passe bien, on se partage toutes les tâches", complète Naomi Luyet. Ça parle de football mais pas seulement. Il faut dire aussi que leurs journées sont bien rythmées. Un à deux entraînements au quotidien, les matches le week-end. Des repas partagés parfois à 21 heures. Pas trop de place pour "le reste" même si les deux jeunes femmes travaillent également pour le club, dans les bureaux.
Naomi a explosé
Autre point commun entre les deux Valaisannes ? Le peu d’accroche avec le schwyzerdütsch. "L’allemand ça va", tempère Naomi Luyet, pour qui la barrière de langue n’a pas été un frein à son développement. Bien au contraire. En peu de temps elle s’est imposée dans la première équipe d’YB, sans parler de ses multiples convocations avec la Nati féminine. Au point de devenir, aussi, l’égérie de la campagne de vente de maillots des Young Boys avec Loris Benito de la formation masculine. Elle se dit honorée de représenter un modèle pour les filles encore plus jeunes qu’elle.
Iman voit le bout du tunnel
Pendant que Naomi Luyet occupait le devant de la scène, Iman Beney rongeait son frein. La fille de l’ancien gardien du FC Sion, Nicolas Beney, a pris le temps pour se reconstruire, sans pression. La blessure, qui l’avait éloignée de la Coupe du monde 2023, est désormais derrière. Peu à peu, elle retrouve du temps de jeu et de la confiance.