Inès Aymon et le FC Sion féminin visent la Super League : "Ce serait plus qu'un simple rêve"
Le FC Sion féminin accédera-t-il à l'élite pour la première fois de son histoire ce printemps? Comme l'an dernier, la formation sédunoise est engagée dans le tour de promotion/relégation. Elle accueille Wil samedi à l'Ancien-Stand (19h00).
Le FC Sion vivra-t-il une double promotion en Super League ce printemps? Alors que l'équipe masculine poursuit son duel à distance avec Thoune en recevant Wil vendredi soir à Tourbillon, son homologue féminine accueille le même adversaire samedi à l'occasion de son 2ème match du tour de promotion/relégation. Bien que n'appartenant plus à la même entité depuis l'émancipation du FC Sion féminin de l'Olympique des Alpes SA l'été dernier, les deux formations ont en tout cas le droit de nourrir des ambitions similaires.
Si des parallèles peuvent être tirés concernant leur situation respective, les discours diffèrent pourtant d'un côté et de l'autre. Si chez les messieurs, le retour en Super League est annoncé depuis mois comme l'objectif numéro 1 de l'exercice, chez les dames, on prend cette 2ème participation consécutive au tour de promotion/relégation comme "un bonus". C'est en tout cas ce qu'affirmait il y a quelques semaines l'entraîneur José Luis Casas. "C'est vraiment le cas, même si en tant que joueuses, nous rêvons de monter pour faire vivre le football féminin en Valais", relève Inès Aymon. "Pouvoir se dire que nous avons réussi à amener ce club en Super League, ce serait juste extraordinaire!"
Un revers sur le fil pour débuter
Troisième de Ligue B, le FC Sion féminin a démarré cette phase finale de la saison par un revers 3-1 concédé sur la pelouse de Rapperswil, avant-dernier de Super League, le week-end passé. "L'issue de ce match nous reste en travers de la gorge, mais nous devons en retirer du positif malgré tout", estime l'unique buteuse sédunoise de la rencontre. "Nous avons fait jeu égal avec elles jusqu'à la 80ème alors que c'était l'adversaire que l'on redoutait le plus. Malheureusement, après avoir montré une bonne réaction en égalisant après avoir concédé l'ouverture du score très tôt (ndlr: à la 5ème minute), nous avons craqué deux fois dans les dix dernières minutes. Cette première rencontre nous a montré qu'au haut niveau, les détails font vraiment la différence."
Inès Aymon reconnaît elle-même avoir été surprise de voir son équipe régater avec son adversaire. Indépendamment du résultat final, cette performance collective aboutie a même fait naître des ambitions réelles au sein du vestiaire valaisan. "Au moment du coup de sifflet final, nous avions toutes la tête baissée, mais très vite, nous nous sommes dit que l'on ne pensait pas résister autant face à l'équipe la plus coriace du groupe. Nous sommes toutes gonflées à bloc désormais. On va crocher lors des prochains matches pour espérer obtenir cette montée."
Défaite interdite face à Wil
Après s'être vaillamment battues avec leurs armes face à des Saint-Galloises "plus rapides et physiques que nous", l'attaquante ayentôte et ses coéquipières se préparent donc à accueillir Wil samedi soir à l'Ancien-Stand. "Je m'attends à une rencontre très tendue entre les deux équipes de Ligue B de ce tour de promotion/relégation. C'est le match le plus important à jouer, une sorte de finale. Si l'on perd, cela risque de devenir compliqué mentalement. Nous les avons battues lors de notre dernier duel (ndlr: 2-0 le 23 mars) en réalisant une grosse performance collective. Nous devons travailler en équipe pour décrocher ces trois points qui seraient très importants."
Indiscutable dans l'alignement valaisan depuis le début du printemps, Inès Aymon est aujourd'hui convaincue d'avoir fait le bon choix en rentrant au bercail cet hiver après avoir passé la première moitié de saison à Thoune, en Super League.
Si elle se focalise pour l'heure sur la rencontre de ce samedi contre Wil et qu'elle affirme considérer le match prévu le week-end suivant à Thoune comme n'importe quel autre, la Valaisanne ne cache pas son envie de briller face à son ancienne équipe. "Mais plus que pour me venger par rapport à Thoune, j'espère surtout faire une bonne performance pour Sion. Tout ce qui m'importe est d'aider mon équipe à gagner." Bien qu'éphémère, Inès Aymon assure que son passage dans l'Oberland bernois lui a beaucoup appris. "Je ne dirais pas que je suis revenue en Valais en tant que leader du vestiaire, mais j'essaie désormais de donner quelques tuyaux aux plus jeunes du groupe ou à celles qui n'ont jamais pu se confronter au niveau de l'élite. Mon but est de les motiver à fond à l'entraînement pour qu'on réalise une grosse performance le week-end durant les matches."
En route pour le Graal?
Aussi humble que réaliste, l'attaquante sait bien qu'il n'y a que par le collectif qu'elle pourra atteindre ce qu'elle considérerait être une consécration. "En découvrant la Super League durant mon automne à Thoune, je n'ai réalisé qu'une partie de mon rêve. Pouvoir un jour, et pourquoi pas d'ici quelques semaines, retrouver l'élite et en faire trembler les filets avec le maillot du FC Sion sur les épaules, ce serait encore plus qu'un simple rêve. Ce serait le Graal."