Encore des buts évitables, encore une défaite pour le FC Sion au Parc St-Jacques
Le samedi de carnaval a tourné à la mauvaise blague pour le FC Sion. Battu 2-0 par le FC Bâle au Parc St-Jacques, le club valaisan a quasiment offert la victoire à son adversaire. En cause, un autogoal malheureux de Benjamin Kololli et un but étrange inscrit par Xerdan Shaqiri.

Le FC Sion est-il maudit ? Les mines désabusées des joueurs au sortir de la défaite 2-0 concédée samedi au Parc St-Jacques pourraient accréditer cette théorie. "Il n’y a pas de malédiction dans le football", coupe Didier Tholot. "C’est clairement un passage où on a moins de réussite mais il faut faire avec." Le manque de réussite, ce sont toutes ces petites choses qui tournent inexorablement en défaveur des Valaisans. Berdayes a le 1-0 au bout du pied dès la 3ème minute, sa frappe est captée par le gardien rhénan.
Les Sédunois croient ouvrir le score quelques minutes plus tard, Miranchuk est hors-jeu pour trois fois rien au départ de l’action. Pour couronner le tout, le FC Bâle se retrouve devant au score à la 17ème grâce à une réussite de Benjamin Kololli, contre son camp. De quoi en perdre son latin. "Je ne sais pas s’il y a des synonymes pour le mot frustration", lance le milieu de terrain Kevin Bua. "Ce sentiment domine depuis plusieurs matches et c’est difficile de comprendre pourquoi."
Encore de la malchance
Cette poisse, matérialisée par un nouvel autogoal, semble coller aux souliers des joueurs du FC Sion. Dans le même registre, le 2-0 bâlois de Shaqiri, semble très évitable. La frappe du capitaine rhénan a pris le chemin des cages de Fayulu, au ralenti, sans que personne ne puisse dévier la trajectoire du ballon. Menée d’une puis de deux longueurs, la formation valaisanne ne s’est jamais relevée.
Et pourtant. "Le plan était clair", a expliqué Didier Tholot. "On voulait bien défendre, être groupés, couper les relations avec Shaqiri, aller rapidement vers l’avant. À partir du moment où l’on prend ce premier but, où l’on se met ce but, le plan change." Sans être forcément flamboyant, le FC Bâle s’est retrouvé dans un fauteuil pour valider son succès. "Ce n’est pas un scandale de venir perdre ici. On a essayé de revenir, avec nos armes mais c’était compliqué contre une équipe qui a un niveau certainement un peu supérieur au nôtre."
Le groupe reste soudé
Le manque de points, le manque de résultats, la poisse inexplicable et irrationnelle : tous ces éléments commencent à peser sur le moral des troupes. Les joueurs et l’entraîneur tentent de s’accrocher aux éléments positifs. "On ne s’est pas effondré", avance Didier Tholot, qui ne voir que "le travail" pour se sortir de cette mauvaise passe.
Kevin Bua, lui, l’assure, il n’y a pas quelque-chose de cassé au FC Sion. "Non, vraiment pas. Si c’était le cas, on se débarrasserait de certains matches. L’année de la descente j’ai connu bien pire, avec des rencontres qu’on lâchait totalement. Là, on voit des occasions, on voit une réaction. On s’accroche. Il faut garder cette mentalité en espérant que les choses tournent."
S’accrocher aux éléments positifs
Sur une pelouse à la limite du praticable, le FC Sion repart du Parc St-Jacques avec peu de certitudes. Les éclaircies ? La charnière Diouf – Sow a plutôt tenu le choc. Noé Sow s’est d’ailleurs montré convaincant pour son retour dans le onze titulaire. Placé en 6, devant la défense, Kevin Bua a également prouvé qu’il pouvait occuper cette position en l’absence de ses partenaires habituels, Kabacalman et Baltazar. Restent les fameuses complémentarités à trouver. Le chantier, abordé par Didier Tholot avant la partie de samedi, reste totalement ouvert.