Anton Miranchuk : "Je veux remporter des trophées avec le FC Sion"
Anton Miranchuk a posé ses valises en Valais en début de semaine. Libre de tout engagement depuis la fin de son contrat avec son club formateur, le Lokomotiv Moscou, le milieu offensif russe a été officiellement présenté à la presse ce jeudi par le FC Sion.
Il est à la fois le dernier et le principal (sur le papier en tout cas) renfort arrivé au FC Sion cet été. Anton Miranchuk s'est engagé en Valais lundi, quelques heures avant la clôture du marché des transferts. À bientôt 29 ans, le milieu offensif russe s'est lié pour deux saisons avec le club sédunois. Après un passage par l'Estonie en 2016, il tente la 2ème expérience à l'étranger d'une carrière qu'il a accompli presque intégralement sous les couleurs du Lokomotiv Moscou.
Pas dans le groupe face à YF Juventus
Le nouveau numéro 10 de Tourbillon a été officiellement présenté à la presse ce jeudi après-midi à Riddes, à la veille du 2ème tour de la Coupe de Suisse lors duquel le FC Sion est attendu sur le terrain des Zurichois de YF Juventus. Un déplacement sur les bords de la Limmat dont il sera exempté, au même titre que Mohcine Bouriga, l'autre nouveau-venu. Intégrés aux séances collectives depuis leur arrivée en début de semaine, les deux hommes ont également droit à des entraînements privés sous la conduite du préparateur physique Stéphane Troillet. "J'étais prêt à devoir assumer cette charge supplémentaire et à bosser pour retrouver ma meilleure forme", affirme d'emblée un élément qui a dû se contenter de travailler en solitaire durant l'été. "Avoir un staff qui me pousse jusqu'à ma limite est exactement ce dont j'ai besoin. Le fait de pouvoir participer aux séances avec le groupe me permet en outre de tisser un lien avec les gars, d'apprendre à communiquer avec eux. Jusqu'à présent, tout se passe encore mieux que je ne l'imaginais."
Satisfait de ses premiers pas en Valais, Anton Miranchuk ne manie pas la langue de bois en affirmant qu'il n'aurait jamais imaginé évoluer un jour en Suisse. "Mais en football, on ne sait jamais ce que la vie peut nous réserver", souffle-t-il. "Honnêtement, je ne connais pas grand-chose de ce championnat. J'ai entendu dire que le jeu était plus physique ici qu'en Russie, que le foot suisse ressemble en quelque sorte à ce qui se fait en Allemagne, mais j'attends de disputer mes premiers matches pour me faire une idée précise du niveau de la Super League. Tout ce que je peux dire aujourd'hui est que je suis très excité par ce challenge. J'ai hâte d'évoluer devant nos fans."
Les encouragements d'Anton Mitryushkin
Avant de s'engager à Tourbillon, Anton Miranchuk a pris des renseignements auprès d'un certain Anton Mitryushkin. Gardien du FC Sion de 2016 à 2020, son compatriote s'est engagé cet été au...Lokomotiv Moscou. "Nous nous connaissons depuis notre enfance. Je lui ai parlé presque tous les jours avant de finir par signer. Il m'a encouragé à faire ce choix en me disant que la période qu'il avait passé ici avait été la meilleure de sa carrière." S'il ne souhaite pas s'exprimer sur de potentielles autres offres reçues ces dernières semaines, le néo-sédunois explique que "le discours des dirigeants a été déterminant dans ma venue ici. Dès le départ, ils m'ont témoigné un très grand respect. Ils m'ont dit certaines choses qui étaient importantes pour moi."
Présent face aux médias aux côtés de son nouveau joueur, Barthélémy Constantin ne cache pas son plaisir d'avoir réussi un "joli coup" sur le marché des transferts. "Au début de l'été, on ne pensait pas qu'il serait possible d'attirer un tel joueur chez nous. Nous avons attendu de débuter la saison afin de définir nos réels besoins à mi-terrain. Anton est un joueur polyvalent, mais nous allons l'utiliser à son poste de prédilection, soit en soutien de l'attaquant. C'est un élément capable de casser les lignes avec une passe. Sa justesse technique va nous faire beaucoup de bien." Le directeur sportif valaisan reconnaît que la situation en Russie n'est pas étrangère au fait de voir un élément d'un tel pedigree débarquer à Tourbillon. "Peu de dirigeants osent miser sur des Russes. Je trouve ça stupide dans la mesure où nous n'engageons pas un espion. À partir du moment où il nous assure être neutre, il n'y a aucune raison de voir un quelconque problème éthique."
Pas de craintes d'un nouveau "cas Balotelli"
S'il reconnaît que le salaire d'Anton Miranchuk est "important", Barthélémy Constantin balaie immédiatement les craintes de voir le "cas Balotelli" se répéter. "D'abord, je tiens à dire que les chiffres qui ont pu apparaître sur internet ces derniers jours sont faux. Ils ont été gonflés par rapport au montant réel que touche Anton. La différence n'est pas grande par rapport au reste du groupe. Le déséquilibre qu'il pouvait y avoir il y a deux ans n'existe pas aujourd'hui. Surtout, il correspond aux valeurs que l'on a mises en place depuis la relégation. Ce n'était pas le cas de Mario qui a même été refoulé en Inde ces derniers jours."
Sur le papier, tout semble donc réuni pour qu'Anton Miranchuk s'affirme comme un véritable renfort à Tourbillon. En attendant de disputer ses premières minutes sous les couleurs valaisannes, le numéro 10 ne cache pas ses grandes ambitions. "Je veux remporter des trophées avec le FC Sion. Pour moi, tout ce qui compte en football est de gagner. Je vais donner le meilleur de moi-même et j'espère que l'on réussira quelque chose de grand tous ensemble."