Lore Hoffmann avant les Mondiaux en salle de Glasgow: "Je me sens plus forte que jamais"
En grande forme depuis le début de l'année, Lore Hoffmann disputera les championnats du Monde en salle pour la première fois de sa carrière le week-end prochain à Glasgow. Un premier rendez-vous majeur dans une saison intense qui doit permettre à la Sierroise d'affirmer son meilleur niveau.
Lore Hoffmann attaque le premier rendez-vous majeur de sa saison. La Sierroise de 27 ans sera en lice dès vendredi à l'occasion des championnats du Monde en salle à Glasgow. La spécialiste du 800 mètres se rend en Écosse avec une bonne dose de confiance dans les bagages. Le fruit d'un début d'année marqué par plusieurs performances encourageantes.
À trois centièmes du record national
Deuxième du meeting indoor du Luxembourg fin janvier, à trois centièmes de la victoire, la Sierroise a enchaîné avec une probante 4ème place début février à Torun en Pologne. Là aussi, trois petits centièmes lui ont fait défaut pour battre le record suisse du 800 mètres en salle détenu depuis 2017 par la Saint-Galloise Selina Büchel (2'00''38). Ont suivi une 5ème place à Liévin en France et surtout une médaille d'argent lors des championnats suisses disputés il y a une dizaine de jours à Saint-Gall.
Preuve de son état de forme actuelle, Lore Hoffmann se dit déçue d'avoir manqué le titre national, revenu à la Fribourgeoise Audrey Werro. "La victoire était à ma portée", affirme-t-elle. "Je n'ai malheureusement pas réussi à garder mon calme. J'ai fait beaucoup de mouvements inutiles qui m'ont fait perdre du temps. Malgré ça, je ne termine pas si loin d'Audrey. Je suis déçue car je me sens vraiment en forme, plus forte que jamais en salle."
Plusieurs raisons à ce bon début d'année
Si elle peine à se contenter de cette 2ème place, la Valaisanne se réjouit malgré tout de voir que ses jambes répondent présentes dès les premières courses de cette nouvelle année. Après deux exercices qu'elle qualifie elle-même de "mitigés", elle affirme que plusieurs raisons expliquent son retour en forme.
Lore Hoffmann est donc parée pour les défis importants qui l'attendent ces prochains mois. Si ces Mondiaux en salle seront le premier rendez-vous majeur de sa saison, la Sierroise ne cache pas que le point d'orgue de celle-ci seront inévitablement les Jeux Olympiques de Paris. Entre ces deux événements viendront encore s'immiscer les Européens de Rome en juin. "Je prends la compétition qui vient comme un bon exercice en vue du reste", admet-elle. "Ce qui me manque encore en ce début d'année est la gestion de course. Pour progresser sur ce plan-là, il n'existe pas de recette miracle: il faut courir et encore courir. Même si nous ne pouvons évidemment pas tout prendre entre la saison en salle et celle en plein air, certains aspects globaux se retrouvent dans les deux. Tout ce que je peux travailler sur ces semaines en salle ne peut que m'être bénéfique au moment de sortir."
Lore Hoffmann affirme d'ailleurs n'avoir jamais envisagé l'option, retenue par de nombreux autres athlètes, de renoncer aux compétitions en indoor pour se focaliser sur les échéances importantes des prochains mois. "J'ai quand même réfléchi à ne pas aller à Glasgow", précise-t-elle. "Partir en Écosse correspondait à rallonger la saison en salle de deux semaines et, à contrario, à réduire celle en plein air de la même chose. Mes bonnes performances du début d'année m'ont finalement convaincue de tenter l'expérience. Même si ces Mondiaux ne sont pas la priorité de mon année, je n'y vais pas pour faire de la figuration. Mon premier objectif est de me hisser en finale et si j'y parviens, je viserais une médaille."
Les Mondiaux en salle: une découverte
La motivation de la Sierroise à s'aligner à Glasgow vient également de la frustration d'avoir été contrainte de renoncer à ce même événement il y a deux ans. Des douleurs au genou l'avaient alors poussée à faire l'impasse sur le voyage à Belgrade. "C'est effectivement dans un coin de ma tête. Ce qui me fait surtout bizarre est de me dire que ce seront mes tous premiers Mondiaux en salle alors que j'ai déjà vécu plusieurs autres championnats deux ou trois fois. Je me réjouis de pouvoir expérimenter ça. Plus qu'une revanche sur le destin, je le prends comme une revanche sur moi-même."