Valais : une association vient en aide aux très jeunes parents
S’occuper d’un bébé et terminer une formation : pas simple de devenir parent avant 25 ans. L’association JeunesParents est présente depuis 20 ans en Suisse romande. Elle trouve des solutions concrètes et propose un suivi personnalisé. Une permanence est également assurée en Valais depuis 2021.
Avoir un enfant, c’est un bouleversement pour tout le monde. Mais quand il faut concilier parentalité, jeunesse et formation, cela devient un véritable défi.
Suivi sur mesure
L’association JeunesParents est active depuis 20 ans dans le canton de Fribourg et dans toute la Suisse romande. Depuis 2021, une permanence est également assurée en Valais. Et c’est Fabienne Zala Devènes, assistante sociale, qui accompagne ces parents adolescents et jeunes adultes dans leurs parcours.
«Nous accompagnons le jeune parent dans les objectifs qu'il se fixe au quotidien.» Fabienne Zala Devènes, assistante sociale pour l'association JeunesParents
«Nous offrons deux types de prestations. D'une part, nous favorisons la mise en lien des jeunes parents entre eux, et d'autre part, nous proposons l'accompagnement par une assistante sociale. Il s'agit d'un accompagnement sur mesure, adapté à chaque situation. Ici on soutient le jeune parent dans les objectifs qu'il se fixe au quotidien.»
Eviter la précarité
Un accent particulier est mis sur la formation. La raison : obtenir un diplôme pour éviter la précarité et l'isolement. «Le risque c'est de mettre la formation en suspens : soit de l'interrompre, soit de ne pas la reprendre après la grossesse. Les obstacles financiers, la garde des enfants pendant les cours, le manque d'information et le regard porté par les autres sont autant d'obstacles rencontrés par les très jeunes parents», explique Fabienne Zala Devènes.
«Le risque, c'est de mettre la formation en suspens et de ne pas la reprendre après la grossesse.» Fabienne Zala Devènes, assistante sociale pour l'association JeunesParents
Pourtant, terminer une formation n'est pas toujours possible. «On va tout mettre en œuvre avec le jeune pour qu'il puisse terminer sa formation. C'est notre travail. Il y a des parcours de réussite, mais parfois la formation n'est pas envisageable, parce qu'il y a des besoins primaires à satisfaire avant tout. Notamment des jeunes qui ont des problèmes de santé, qu'il faut régler avant de parler formation.»
«Ce sont majoritairement les jeunes mamans qui font appel à notre association.» Fabienne Zala Devènes, assistante sociale pour l'association JeunesParents
L’accompagnement proposé par JeunesParents est personnalisé et adapté à chaque situation. Il débute au moment où se pose la question de garder l'enfant ou non, jusqu'à la fin de la formation. «Les jeunes mamans sont plus à risque que les papas d'interrompre leur formation en raison de la grossesse et l'allaitement», ajoute Fabienne Zala Devènes.
L’an dernier en Valais, 18 jeunes ont fait appel à l'association. Ce sont majoritairement des mamans, célibataires ou en couple mais avec peu de soutien concret du papa, qui ont été suivies par JeunesParents. Informations ici.