60 ans que Terre des hommes Valais accueille des enfants défavorisés
La Fondation Terre des hommes Valais célèbre ses 60 ans d’engagement. Un anniversaire qui sera fêté du 21 au 26 août 2023 à l’occasion de la deuxième édition des rencontres estivales de l’institution.

Soixante ans que la Fondation Terre des hommes Valais prend en charge des enfants défavorisés. Fondée en 1963 à Monthey par un groupe de personnes sensibles à la détresse infantile, l’institution a d’abord accueilli les enfants dans un réseau de familles d’accueil. En 1970, la fondation chablaisienne inaugure sa maison à Massongex, un home médicalisé. «Le fait de regrouper les enfants donne une force phénoménale», se réjouit Philippe Gex, le directeur de Terre des hommes Valais. «Les enfants se montrent leur cicatrice en rentrant de l’opération», sourit-il. Au fil des ans, la fondation a aussi renforcé ses partenariats avec les hôpitaux universitaires de Suisse romande. En moyenne, quatre enfants sont opérés chaque semaine dans les hôpitaux de l’arc lémanique.
Des milliers d’enfants sauvés
En six décennies, l’institution bas-valaisanne a accueilli plus de dix mille enfants, des victimes du napalm au Vietnam, aux rescapés de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. Aujourd’hui, Terre des hommes Valais prend en charge principalement des enfants originaires d’Afrique de l’Ouest et du Maghreb, qui souffrent de pathologies cardiaques et qui n’ont pas accès dans leur pays aux soins nécessaires à leur survie. Souvent en raison d’un manque d’infrastructures ou du coût des opérations, qui les rendent inaccessibles pour la majorité des classes sociales. «Il y a des enfants qui proviennent de pays où la situation était bonne mais qui se sont écroulés», indique Philippe Gex. Et de citer en exemple la Syrie ou le Liban. «Aujourd’hui, certains pays nous confient pas d’enfants mais demain peut-être que ils devront le faire», craint le directeur de Terre des hommes Valais.
Des défis permanents
En 60 ans d'histoire, la fondation a relevé plusieurs défis, tout en maintenant sa mission : sauver des enfants défavorisés. «Il y a beaucoup de choses qui se complexifient mais aussi beaucoup qui se simplifient», positive Philippe Gex. Les relations avec les enfants, les partenaires, les donateurs et les bénévoles se sont fortifiées, selon le directeur de Terre des hommes Valais. «Quelle est cette relation de confiance qui relie une famille africaine que personne ne connaît ici avec un donateur local?», se questionne Philippe Gex.
Parmi les derniers défis en date pour l’institution chablaisienne : la pandémie de coronavirus. Durant le Covid, seuls quatre enfants étaient logés à Massongex. «On s’est même posé la question de fermer la maison», reconnaît Michel Mottiez, président de la Fondation Terre des Hommes Valais. «Il fallait aussi faire comprendre aux gens qu’on avait toujours besoin du personnel, du matériel et des ressources. Le Covid n’allait pas tout réduire à zéro», poursuit-il.
Reconnue d’utilité publique, la Fondation Terre des hommes Valais est entièrement financée par des dons et par les recettes de ses actions et manifestations. Elle ne bénéficie d’aucune subvention publique. «Le budget est de 4 millions de francs. C'est 450 francs de l’heure», illustre Philippe Gex. L’institution chablaisienne peut compter sur une commission chargée de récolter les dons. «Sans cet énorme réseau, ça ne marcherait pas», conclut Michel Mottiez.
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