Endométriose : trois Valaisannes lancent l'opération "les petits rubans"
Trois amies valaisannes se mobilisent pour parler de leur maladie : l'endométriose. Elles lancent un appel sur les réseaux sociaux pour récolter des petits rubans en vue du mois consacré à cette maladie.
Vous connaissez les rubans rouges pour la sensibilisation contre le SIDA, ceux de couleur rose contre le cancer du sein, voici le ruban jaune. Ce dernier vise à sensibiliser la population à l'endométriose. Le mois de mars est consacré chaque année à cette maladie gynécologique. En vue de ce mois de sensibilisation, trois amies valaisannes – touchées par cette maladie – ont mis sur pied une opération. Elles souhaitent récolter des mètres de tissus afin de confectionner des petits rubans jaunes. Elles lancent même un appel à contribution. " On a déjà reçu pas mal de dons de ruban. Sur notre site internet, il y a toutes les informations sur les tailles", indique Sandrine-Marie Thurre-Métrailler, co-responsable de l'opération.
L'objectif final de l'opération est de faire porter ces rubans le mois prochain aux acteurs valaisans de la santé. " On a déjà écrit à plusieurs institutions. L'accueil ne devrait pas être trop négatif puisque on leur fournit ce dont ils ont besoin", explique encore Sandrine-Marie Thurre-Métrailler, qui précise que l'opération " les petits rubans " est complémentaire aux actions déjà menées par différents organismes de lutte et prévention contre l'endométriose.
Une maladie invalidante
En Suisse, une femme sur dix est atteinte d'endométriose. " Les douleurs peuvent être à différents endroits : au bas du ventre, au bas du dos, au niveau des jambes, des douleurs de type sciatique. Il peut y avoir différents types de douleur en fonction des lésions et de chaque femme", développe Katya Riso-Perreca, co-responsable de l'opération "les petits rubans" et atteinte d'endométriose. "Les douleurs sont invalidantes et handicapantes ne me permettant pas d'aller travailler et de pallier aux activités de la vie quotidienne. Ce sont principalement des douleurs et l'infertilité", indique Katya Riso-Perreca.
"Les douleurs sont invalidantes et handicapantes."
Katya Riso-Perreca, co-responsable de l'opération
En moyenne, l'endométriose est diagnostiquée de manière très tardive : entre sept et dix ans d'errance médicale pour les femmes atteintes par cette maladie. Et les traitements ne sont guère réjouissants. " Principalement les traitements sont des pilules ou d'autres traitements qui peuvent mettre en ménopause les femmes donc avec tous les symptômes de la ménopause à l'âge de 25-30 ans – l'âge de la fertilité. Les traitements de fertilité sont des injections, des PMA [NDLR : Procréation médicalement assistée], qui sont des traitements très lourds", conclut Katya Riso-Perreca.