« Ces Gens-Là »... Un ouvrage bouleversant
Béatrice Riand est passée en studio ce lundi dans Good Morning Valais au côté de Fabrice et d’Alexis pour nous présenter son livre « Ces Gens-Là »
Contrat de confiance
C’est Sarah Briguet qui a contacté Béatrice Riand en lui expliquant qu’après la parution de son propre livre, elle a eu énormément de témoignages avec des personnes qui avaient envie de parler, de raconter et de se raconter. Un contrat de confiance s’est établi entre tous les gens qui ont témoigné, et l’auteur.
Littérature et inceste !
Avec ce livre, Béatrice Riand souhaiterait que les choses changent… et qu’on en parle déjà ! Pour la préface de l’ouvrage, Yves Gaudin explique les raisons pour lesquelles les « inscestueurs » passent à l’acte avec la sidération. Les abuseurs, dans la symbolique du langage plongent dans la sidération et entraînent les enfants dans la sidération, qui contamine également l’entourage, l’environnement familial et la société entière.
À la rencontre des personnes victimes d’inceste
Les rencontres se sont faites dans des endroits neutres, Sarah Briguet était présente (et était le soutien émotionnel durant les récits), à faire connaissance avec les personnes abusées puis à aborder le sujet en les laissant libres dans leurs propos et dans le temps.
Être un voyeur
C’est l’éventuelle situation qu’évoque Fabrice pour une personne qui souhaiterait acheter le livre, et au contraire, Béatrice Riand souligne qu’il n’y a aucun détail trash ou trivial. Le voyeurisme n’a pas sa place dans cet ouvrage. Ce qui importe, c’est ce que ces enfants (qui sont aujourd’hui des adultes) ont pu vivre de l’intérieur. C’est d’ailleurs le défi de l’auteur, celui de l’emmener vers ce sujet aussi difficile, de découvrir ce qu’ont vécu les personnes abusées et qu’il est tout à fait possible de raconter leur histoire de belle manière.
L’inceste reste toujours tabou
À l’intérieur de la famille, mais aussi dans la société dans l’absolu ! Il est inimaginable de violer l’enfance !
Le livre « Ces Gens-Là » est aux éditions Slatkine
«Elle ne sourit pas, non, elle a le regard obscur de ceux qui en ont trop vu, elle s’évade pour fuir les souffrances qui ricanent au loin. Le petit frère ne se tient pas à ses côtés, il a dû s’échapper, on doit le chercher, elle ne sait pas encore que le petit frère aime le vent plus que la terre. Qu’il ne faut jamais quitter sa main. Elle ne sourit pas, voyez, elle est ailleurs et sa menotte se ferme au monde. Elle est petite, si petite, elle est le temps des jeux et des rires, le temps de la balançoire et de la peur de...»