Pesticide dans l'air : le directeur de la CVA dénonce une "pseudo-étude" de Greenpeace
Propagation des pesticides dans l'air : renseignements pris, le directeur de la Chambre Valaisanne d'Agriculture dénonce ce qu'il appelle la "pseudo-étude" de Greenpeace. Selon lui, cette publication n'est destinée qu'à préparer le terrain en vue des votations de juin prochain sur les produits phytosanitaires.
Publiée il y a deux semaines, l'analyse exploratoire de Greenpeace sur la diffusion des pesticides dans l'air fait grincer des dents la Chambre Valaisanne d'Agriculture.
Les mesures effectuées l'an dernier sur quatre exploitations biologiques du pays, dont une située à Fully, avaient révélé plusieurs pollutions sur tous les emplacements mais avec des valeurs beaucoup plus élevées sur le site valaisan. Depuis des échanges ont eu lieu. Sans contester qu'un problème s'est ponctuellement produit, le directeur de la Chambre Valaisanne d'Agriculture, Pierre-Yves Felley, a ainsi appris que les données récoltées à Fully l'ont été à proximité immédiate – quelques mètres – d'autres parcelles non-biologiques, alors que la distance était bien plus importante en Suisse alémanique.
Application de traitements par voie aérienne : "Greenpeace ne sait pas de quoi elle cause" Pierre-Yves Felley
Quant au fait que Greenpeace, dans ce contexte, réclame l'interdiction de l'épandage de pesticide par hélicoptère, c'est "une aberration", assure Pierre-Yves Felley. Selon lui, si les vignerons doivent en revenir exclusivement à des traitements au sol, ils opteront pour les produits dont les effets sur les plantes ont la plus grande durabilité, compte tenu de la pénibilité du travail. C'est-à-dire justement des produits de synthèse plutôt que biologiques. Pierre-Yves Felley voit donc surtout dans cette publication de l'ONG une manière de préparer le terrain avant la double votation du 13 juin 2021 sur les pesticides.