Nicolas Sierro sera le nouveau chef du Service parlementaire
Le Grand Conseil valaisan s’apprête à nommer un nouveau chef du Service parlementaire. C’est la candidature de Nicolas Sierro qui sera proposée aux députés. L’élection aura lieu en février, lors de la prochaine session du Grand Conseil.
Le nouveau chef du Service parlementaire valaisan devrait s’appeler Nicolas Sierro. Le Bureau du Grand Conseil a retenu sa candidature. Les députés procéderont à son élection lors de la prochaine session parlementaire, qui se déroulera du 9 au 12 février. Nicolas Sierro est actuellement l’adjoint du chef de service, Claude Bumann.
Le Service parlementaire a été créé en 2002. Il organise les sessions du Grand Conseil et coordonne les commissions. Il est aussi responsable de l’enregistrement et de la traduction des délibérations.
« Le Grand Conseil a perdu de l’autonomie »
Claude Bumann est le premier et seul chef du service à ce jour. Il prendra sa retraite en septembre prochain. L’ancien président de Saas-Fee confirme qu’en 19 ans, beaucoup de choses ont changé. « La première période était la période où le Grand Conseil a défendu l’indépendance du parlement. Au début, c’était un combat avec le Conseil d’Etat, qui voulait garder certaines prérogatives. Ces dernières années, j’ai constaté que le Conseil d’Etat tire les draps plutôt de son côté, surtout concernant les finances. Le Grand Conseil a perdu de l’autonomie. Sa marge de manœuvre est très faible. Je me demande parfois si l’effort qu’on fait pour élaborer un budget vaut encore la chandelle », explique Claude Bumann.
Ce dernier raconte que, depuis sa création, le Service parlementaire a mené différents projets informatiques, qui ont inspiré les autres cantons. En 2013, le Grand Conseil valaisan est devenu le premier parlement « sans papier » de Suisse.
Maintenir les bonnes relations avec les députés
De son côté, Nicolas Sierro occupe le poste d’adjoint depuis huit ans. Il connaît bien le fonctionnement du service. De plus, il est habitué à travailler avec les députés, ce qui est un avantage. « C’est sûr qu’ils me connaissent bien. Avec les députés, c’est une relation qui est d’abord empreinte de respect. Puis, on développe une relation professionnelle très cordiale. Généralement, on se tutoie tous », confie le futur chef du Service parlementaire.
À l’avenir, Nicolas Sierro souhaite maintenir ces bonnes relations. Selon Claude Bumann, celles-ci ont toujours été agréables, même s’il faut parfois procéder à des remises à l’ordre. « J’ai vécu une séance lors de laquelle un membre du Bureau du Grand Conseil m’as dit : "vos règlements, je m’en fous, je fais de la politique". Si ça arrive, c’est mon devoir de rappeler aux députés que le Grand Conseil doit aussi respecter ses règlements et les lois qu’il rédige. Mais ces situations sont rares », raconte le chef de service démissionaire.