Communales 2020 : une liste surprise à Martigny et de très nombreuses tacites dans le Haut-Valais
Des rares surprises, dont une, radicale, à Martigny, et surtout de plus en plus d'élections tacites, en particulier dans le Haut-Valais : ce sont les premiers enseignements du dépôt des listes en vue des élections communales du 18 octobre.
C'était lundi à midi l'ultime délai pour le dépôt des listes de candidats aux exécutifs des 122 communes du canton. Toutes les informations n'ont pas encore été délivrées. Mais des enseignements sont déjà à tirer.
Premier d'entre eux : le nombre de communes où aucune liste n'a été déposée. Elles sont six cette année, toutes haut-valaisannes : Binn, Lax, Simplon, Visperterminen, Embd et Randa. Cela signifie que dans ces communes, n'importe quel citoyen sera éligible le 18 octobre, même contre son gré. Seront élus, jusqu'à concurrence du nombre de sièges, celles et ceux qui auront obtenu le plus grand nombre de suffrages.
Un peu dans la même veine, on assiste à une forte augmentation des élections tacites, là encore essentiellement dans le Haut-Valais. Il y en a eu lundi 26 au total - contre 17 il y a quatre ans - dont à nouveau 3 dans le Valais romand, à Veysonnaz, Bourg-St-Pierre et Collonges. S'y ajouteront 6 élections complémentaires le 18 octobre, à chaque fois Outre-Raspille, là où le nombre de candidats sur liste unique est inférieur au nombre de sièges à repourvoir.
Du monde et une surprise dans les communes fusionnées
Si le Haut-Valais se distingue par un nombre élevés de communes sans liste déposée et d'élections tacites, le Valais romand, lui, est le seul où des communes disparaîtront au 1er janvier 2021.
Dans la future commune de Noble-Contrée, 12 candidats se disputeront les 7 places disponibles. Avec une particularité sur la liste PLR, forte de cinq noms : les trois actuels présidents de commune y figurent tous. Stéphane Ganzer, de Veyras, Grégoire Clavien, de Venthône, et Jean-Claude Vocat, de Miège, sont ainsi sur les rangs.
Dans l'Entremont, Bagnes et Vollèges formeront Val de Bagnes l'an prochain. Là, 17 candidats convoitent les 9 sièges de la nouvelle commune : 5 démocrates-chrétiens, 3 libéraux-radicaux, 4 UDC et Indépendants – dont Gabriel Luisier, ex Groupement indépendant bagnard – et 5 représentants d'Entremont Autrement. Entremont Autrement qui double d'ailleurs son nombre de candidatures dans le district pour passer à 12 avec 4 candidats à Orsières, 2 à Sembrancher et 1 à Liddes.
Enfin, Martigny va prendre de l'embonpoint l'an prochain avec le retour de Charrat dans son giron. Et là, une petite surprise avec l'apparition de la liste "Les nouveaux radicaux". Un seul candidat se lance. Il s'agit d'Antoine Conforti qui était candidat pour le Centre Gauche-PCS lors des élections fédérales de l'an dernier.
Renversement d'alliance à St-Gingolph
Pour conclure ce tour d'horizon, cap sur le Léman avec une commune qui a défrayé la chronique tout au long de la législature : St-Gingolph. 11 candidats sont en lice pour 7 sièges. L'actuel président, Werner Grange, élu sur la liste "Entente gingolaise" il y a quatre ans se présente avec 3 colistiers, dont l'élue UDC Joëlle Chaperon, sur la "Liste citoyenne". En face, le vice-président Max-Alexandre Derivaz, actuellement PLR, part aux côtés du sortant Marco Steib – qui était colistier de Werner Grange en 2016 – et de 5 autres candidats sur la liste "St-Gingolph aujourd'hui" dans un jeu d'alliances totalement renouvelé.
Le premier tour des élections communales se déroulera le 18 octobre. Prochaine échéance : le dépôt des listes pour les 11 Conseils généraux, tous situés dans le Valais romand. Ce sera le 28 septembre.