5000 personnes défilent pour la grève des femmes dans les rues de Sion
"On veut l'égalité, pas ton avis", "Je veux être présidente et pas princesse", "Ne me libère pas, je m'en charge"... la grève des femmes a une nouvelle fois rassemblée plusieurs milliers de personnes à Sion. Pancartes et slogans sous le bras.
Quatre ans après la grève des femmes historiques de 2019, une nouvelle vague violette a déferlé ce mercredi sur Sion.
En Valais, comme dans le reste de la Suisse, la journée avait pour thème « Du respect. Du temps. De l’argent ». Avec comme préoccupations premières l’égalité salariale, la fin des violences sexistes ou sexuelles ou la conciliation vie familiale-vie professionnelle.
Avec 5000 participantes et participants au cortège du début de soirée, la manifestation est qualifiée de succès par les organisatrices. Même si le chiffre record de 2019 – 12'000 personnes – n’a pas été égalé. Mais les organisatrices n’en attendaient pas tant, précise Nina van Tiel, membre du Collectif Femmes Valais et l’une des chevilles ouvrières de cette grève 2023.
Pression de la rue
Violences contre les femmes, discriminations envers les minorités, inégalité salariale, droit à l’avortement, conciliation travail-famille… de nombreux thèmes ont été abordés durant cette journée de mobilisation sur la Planta, rebaptisée « place du 14 juin », pour l’occasion.
Pour les collectifs à l’origine de cette nouvelle grève des femmes, « la pression de la rue est indispensable » pour arriver à des changements en Suisse. En témoigne la mobilisation de 2019 qui a permis des avancées, selon Nina van Tiel.
Petit bémol dans une journée qui a rassemblée les générations sous un soleil de plomb : l’absence des femmes de droite. Elles rejetaient des revendications trop extrêmes, selon elles. Nina van Tiel assure toutefois que le féminisme n’est pas une question de positionnement sur l’échiquier politique.
300'000 personnes au niveau suisse
A l’échelle suisse, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans une vingtaine de villes. L’Union syndicale suisse avance le chiffre de 300'000 personnes au niveau national.