Trump dénonce les manifestations violentes
Trump assimile les manifestations violentes à du "terrorisme intérieur"
Donald Trump a assimilé mardi les manifestations violentes qui ont secoué Kenosha à du "terrorisme intérieur", lors d'un déplacement dans cette ville du Wisconsin touchée par une vague de colère après une apparente bavure policière.
Décrivant des actes de vandalisme sur des commerces ou le jet de briques sur des policiers, le président américain a franchi un nouveau cap en assurant: "ce ne sont pas des actes de manifestations pacifiques mais vraiment du terrorisme intérieur".
Cette ville de 100'000 habitants près des Grands Lacs s'est embrasée après les blessures infligées par un policier blanc, le 23 août, à un jeune père de famille noir. Dans ce contexte hyper-tendu, un jeune partisan de Donald Trump de 17 ans, qui s'était joint à des milices armées érigées en protectrices de la ville, a abattu deux manifestants avec un fusil automatique.
Sans un mot pour cet incident, le président républicain a critiqué "la rhétorique antipolicière injuste" en cours selon lui depuis la mort de George Floyd, un Afro-Américain étouffé par un policier blanc le 25 mai, qui a déclenché une mobilisation historique contre les violences policières et les inégalités raciales.
Interrogé par un journaliste sur ces revendications, il a rétorqué: "vous continuez à revenir au sujet contraire". "Les manifestations pacifiques sont formidables, mais pour la plus grande partie, elles ne sont pas pacifiques", a-t-il encore dit.
Donald Trump, qui se pose en garant de "la loi et de l'ordre" dans l'espoir de décrocher un second mandat le 3 novembre, s'est rendu mardi à Kenosha malgré l'opposition des autorités locales. Pour le gouverneur démocrate de l'Etat, sa présence risquait de "retarder la guérison" de la ville.
"Je suis vraiment venu pour remercier les forces de l'ordre", a martelé le président lors d'une table ronde avec des commerçants dont les commerces ont été attaqués et des responsables locaux.
A l'extérieur, des centaines d'opposants et de partisans du milliardaire républicain avaient déployé des messages aux antipodes, scandant "Black Lives matter (les vies noirs comptent) pour les uns, "quatre ans de plus" pour les autres.