Rejet de l'initiative dite de limitation
Le peuple rejette l'initiative dite de limitation de l'UDC
Les Suisses tiennent à leurs relations avec l'Union européenne et ils l'ont montré dimanche. Selon une tendance de l'institut gfs.bern, le peuple a rejeté l'initiative dite de limitation de l'UDC.
Lancée par l'UDC et l'Action pour une Suisse indépendante et neutre, l'initiative dite de limitation demandait que la Suisse règle de manière autonome son immigration. Elle voulait notamment en finir avec la libre circulation avec l'UE qui met, selon les initiants, sous pression le marché du travail, les services sociaux ou encore les infrastructures.
Lors de la campagne, l'UDC a joué sur les craintes des travailleurs jeunes et plus âgés d'être poussés dehors par des étrangers moins chers. Outre un dumping salarial, l'immigration "incontrôlée" provoque également une hausse des coûts de l'assurance-chômage et des loyers, une surcharge des trains et des routes, ainsi qu'un bétonnage accru des paysages ruraux, a assuré le parti.
Pour les opposants, la libre circulation est bénéfique à la place économique et scientifique suisse. Les entreprises helvétiques ont besoin de travailleurs étrangers et le commerce est intrinsèquement lié à l'Europe, ont avancé le gouvernement, tous les autres partis, les employeurs et les syndicats.
Le camp du "non" a ainsi convaincu la majorité d'éviter un "Brexit suisse", la libre circulation étant liée par une clause de guillotine à six autres accords bilatéraux.