Personnes poursuivies après la décapitation
Professeur décapité en France: sept personnes présentées à un juge
Sept personnes seront présentées mercredi à un juge antiterroriste en vue de l'ouverture d'une information judiciaire et d'éventuelles inculpations après l'assassinat vendredi en France d'un professeur, selon une source judiciaire. Parmi elles figurent deux mineurs.
Ils sont soupçonnés d'avoir reçu de l'argent de l'assaillant en échange de renseignements sur la victime. Le parent d'élève qui a lancé la mobilisation contre le professeur après deux cours sur la liberté d'expression dispensés dans son collège de Conflans-Sainte-Honorine, est également accusé.
Les enquêteurs antiterroristes, qui recherchent d'éventuelles complicités, s'intéressent notamment à des messages échangés sur le réseau social WhatsApp entre ce père de famille et l'assaillant, un réfugié d'origine russe tchétchène de 18 ans.
Le sulfureux militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, qui avait accompagné ce parent d'élève dans sa mobilisation, sera également présenté à un juge mercredi.
Enfin, trois amis de l'assaillant, qui s'étaient livrés spontanément au commissariat d'Evreux vendredi soir, doivent eux aussi être présentés à un juge. Selon une source proche du dossier, l'un d'entre eux est soupçonné d'avoir convoyé l'assaillant, tandis qu'un autre est suspecté de l'avoir accompagné lors de l'achat d'une arme, qui a servi lors de son attentat.
Les gardes à vue de neuf autres personnes ont en revanche été levées mardi soir, sans qu'elles fassent l'objet de poursuites à ce stade.
Vendredi vers 17h00, l'assaillant tchétchène a décapité le professeur d'histoire et de géographie, à proximité du collège où il enseignait dans un quartier calme de Conflans-Sainte-Honorine, avant d'être tué de neuf balles par des policiers à 200 mètres de là. L'enseignant avait récemment montré des caricatures de Mahomet à ses élèves dans le cadre d'un cours sur la liberté d'expression.