Pandémie: enfants partagés sur les effets
Pandémie: les enfants dans le monde disent l'éducation moins bonne
Les enfants dans le monde sont partagés sur les effets positifs et négatifs de la pandémie pour eux. Mais plus de 60% estiment que leur scolarisation était meilleure avant le coronavirus, contre 12% qui pensent le contraire, selon un sondage publié mercredi.
Plus de 26'000 enfants de plus de 135 pays ont été interrogés. Au total, 43% disent être ennuyés par la pandémie, 40% sont contents et 39% inquiets, selon ce sondage lancé par plusieurs acteurs dont l'ONG suisse Terre des Hommes et l'ONU mais aussi par des enfants de dizaines de pays eux-mêmes. La préoccupation est un peu plus élevée chez ceux qui sont détenus ou dans un camp de réfugiés.
Parmi les autres données, près de 40% accusent leur gouvernement de ne pas entendre les enfants dans leurs politiques contre le coronavirus, deux fois plus que ceux qui estiment de leur côté avoir été associés. Et 56% affirment pouvoir parler moins régulièrement qu'ils le souhaitent à leurs amis en raison de la pandémie. Plus de 60% font confiance à leur famille pour obtenir des indications alors que les réseaux sociaux ne sont pas considérés comme fiables.
Côté ressources, plus de 40% des enfants interrogés affirment que leurs proches ont moins d'argent pour subvenir à leurs besoins depuis le début de la pandémie. Ils sont 20% à avoir moins de nourriture, alors que la situation n'a pas changé pour deux tiers.
L'accès à l'eau potable est resté le même pour l'immense majorité des enfants mais 4% affirment tout de même que celui-ci a diminué. De même, plus de 20% estiment que l'accès aux soins était aussi meilleur avant le coronavirus. Une part plus importante est observée chez ceux qui ont directement fait face au coronavirus.
Selon plusieurs rapports, les violences domestiques ont augmenté en raison des restrictions. Parmi les enfants, plus de la moitié ont observé moins de violences autour d'eux contre 9% qui en mentionnent davantage, alors que la part est là aussi plus élevée chez les enfants détenus ou réfugiés. La situation n'a pas changé pour plus de 35% des enfants au total.
Egalement parmi les enfants, 9% se sentent moins en sécurité chez eux. Plus encore parmi ceux qui ont été affectés eux-mêmes par la maladie ou ont vu un de leurs proches être contaminé par le coronavirus et chez les enfants dans les centres de détention ou dans les camps de réfugiés. Et 30% au total savent davantage qu'avant où chercher de l'aide face à ces situations. En revanche, un peu plus de 35% des enfants se sentent davantage en sécurité, affirme aussi le sondage.