L'ONU s'alarme de l'enlèvement de femmes pour des mariages forcés
L'ONU s'alarme sur l'enlèvement de femmes retenues dans "des conditions similaires à de l'esclavage" au Darfour pour des mariages forcés ou des compensations financières. Vendredi à Genève, elle a appelé à les "libérer rapidement".
"C'est choquant, mais probablement pas surprenant", a dit à la presse une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Plus de 20 femmes et jeunes femmes ont été enlevées par les rebelles des Forces de soutien rapide (FSR), selon des sources crédibles. "Mais le nombre pourrait être plus important", a ajouté la porte-parole.
Plus de 100 cas de violences sexuelles ont été identifiés par l'ONU depuis les affrontements de mi-avril entre l'armée et les FSR, dont un quart sont des viols. Au moins 70% d'entre eux sont attribués aux rebelles. Le Haut-Commissariat souhaite des investigations rapides et des poursuites contre les responsables.
Au moins 1500 civils ont été tués depuis le début des affrontements au Soudan. Alors que l'accès humanitaire reste difficile, l'ONU a mis en garde à plusieurs reprises contre un désastre pour la population. Au total, près de 30 millions de personnes ont besoin d'une assistance.