Grèce: nombre de touristes record malgré la canicule et les feux
Le nombre de touristes en Grèce a enregistré un record depuis le début de l'année malgré les incendies et la canicule qui ont frappé le pays durant l'été, selon des statistiques publiées lundi.
De janvier à fin août, 22,65 millions de voyageurs ont visité le pays méditerranéen réputé pour ses îles de la mer Egée et ses riches sites antiques, dont l'Acropole d'Athènes, soit une hausse de 18,4% par rapport à 2022, a annoncé la Banque centrale de Grèce.
Ce nombre de visiteurs sur les neuf premiers mois de l'année dépasse le record absolu enregistré en 2019 sur la même période (21,84 millions de voyageurs).
Les saisons touristiques 2020 et 2021 avaient été fortement affectées par les restrictions de voyage imposées pour lutter contre la pandémie de Covid-19.
Alors que l'industrie touristique constitue le moteur de l'économie grecque, la saison 2023 a été marquée par des incendies ravageurs liés à l'un des plus longs épisodes caniculaires qu'a traversé la Grèce.
Ces feux, attisés par des températures dépassant localement les 46°C, avaient notamment ravagé des destinations touristiques phares, comme l'île de Rhodes, dans l'archipel du Dodécanèse en mer Egée (sud-est) et Corfou, en mer Ionienne (nord-ouest).
En juillet, des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux touristes, avaient dû être évacués sur ces deux îles face à l'avancée des flammes.
En août, de violents incendies avaient à nouveau touché le pays.
Pour le seul mois d'août, "apogée" traditionnelle de la saison touristique sur le pourtour méditerranéen, le nombre de touristes étrangers a atteint 6,48 millions, soit une progression de 10,4% par rapport à 2022.
En août 2019, ils avaient toutefois été un peu plus nombreux encore, à 6,76 millions.
Les touristes en provenance des Etats-Unis ont été plus nombreux cette année avec un bond de 50,3% en août par rapport à la même période de 2022.
Dans un pays où l'activité touristique représente environ un quart du PIB, certains dénoncent le fléau du "surtourisme" sur certaines îles et les prix exhorbitants sur certaines autres comme Mykonos et Santorin, dans les Cyclades.
Un "mouvement de la serviette de plage", une initiative citoyenne, a vu le jour durant l'été, dénonçant l'appropriation de nombreuses plages envahies par les parasols et les chaises longues louées à la journée à des tarifs parfois très élevés.