Attaque contre une synagogue en France: le suspect est un Algérien
Le suspect de l'attaque d'une synagogue de La Grande-Motte en France a été arrêté, a indiqué dimanche une source proche du dossier. Un policier a été légèrement blessé dans cet acte dénoncé comme "terroriste" et antisémite par le président français Emmanuel Macron.
Au total, quatre personnes sont actuellement en garde à vue dans ce dossier, a-t-on ajouté de même source, confirmant une information de Valeurs actuelles.
L'homme a été interpellé par les policiers d'élite du Raid dans la ville de Nîmes après une fusillade au cours de laquelle il a été blessé. Son pronostic vital n'est pas engagé, a-t-on ajouté de source proche du dossier.
Un blessé léger
Le suspect, qui a agi à visage découvert et dont les actes avaient été captés par des caméras de vidéosurveillance, a attaqué peu après 08h00 samedi matin la synagogue de La Grande-Motte, station balnéaire proche de la ville de Montpellier dans le sud de la France, déclenchant plusieurs départs de feu mais sans faire de victimes.
Seul un policier municipal intervenant pour ces départs d'incendie a été légèrement blessé par le souffle de l'explosion d'une bonbonne de gaz présente dans une voiture incendiée.
L'assaillant portait un drapeau palestinien à la ceinture, dont dépassait ce qui semblait être la crosse d'une arme de poing, selon une image tirée de la vidéosurveillance et authentifiée par l'AFP. Il avait un keffieh rouge sur la tête et tenait dans chaque main une bouteille d'eau en plastique remplie d'un liquide jaunâtre.
Cinq personnes présentes
Seules cinq personnes, dont le rabbin, étaient présentes dans la synagogue Beth Yaacov, au moment des faits. Mais l'office du matin de shabbat (jour de repos hebdomadaire dans la religion juive) y était prévu à 09h00, à peine plus de 30 minutes après l'attaque.
Forte de 8500 habitants en hiver, la station balnéaire de la Grande-Motte en compte près de dix fois plus en été.
Le gouvernement a régulièrement dénoncé la recrudescence des actes antisémites en France, où vit la première communauté juive d'Europe, depuis le début de la guerre à Gaza en octobre 2023.
L'attaque a suscité de nombreuses réactions, dans un pays en pleine ébullition politique. Depuis six semaines, un gouvernement démissionnaire gère les affaires courantes et M. Macron est pressé de toutes parts de nommer un nouveau Premier ministre.