Taille patron, le FC Sion écrase Wil et se rapproche de la Super League

"Je suis content du résultat car rebondir ainsi après le match de Coupe n'était pas une mission facile", apprécie le technicien valaisan. "J'avais déjà senti que mes joueurs étaient très bien à l'entraînement cette semaine, je vous l'ai d'ailleurs dit avant la rencontre. Cela s'est vérifié sur le terrain où mon équipe était équilibrée. Nous aurions certainement dû tuer ce match avant la pause mais nous gagnons malgré tout largement sans prendre de but. C'est positif. Un match est passé, il en reste trois à gagner."

S'il veut très vite s'orienter sur les prochaines échéances de son groupe, Didier Tholot relève à juste titre que le score aurait pu être bien plus fleuve après les 45 premières minutes. Si le FC Sion menait alors de deux longueurs grâce à un doublé de Dejan Sorgic (dont une inspiration géniale sur le 2-0 de la 34ème), Souza, Bouchlarhem et Chouaref ont tour à tour manqué une immense opportunité de faire trembler les filets adverses. Un penalty de Reto Ziegler à l'heure de jeu et une réussite en force de Cristian Souza dix minutes plus tard ont finalement donné au score des allures plus dignes de la domination valaisanne en seconde période. En marquant à quatre reprises et en multipliant les grosses occasions, les Sédunois se sont rassurés offensivement, secteur où ils avaient pêché lors des derniers matches. "À chaque match, les opportunités ne manquent pas mais une prestation aussi aboutie que celle-ci, y compris derrière où nous réalisons un nouveau blanchissage récompense tout notre travail durant la semaine", se réjouit le milieu offensif Théo Bouchlarhem.

Le son de cloche du numéro 11 est partagé par son capitaine. Auteur de son 10ème but en championnat, Reto Ziegler est bien conscient que cette rencontre face aux Saint-Gallois avait tout du traquenard pour son équipe. "Chaque match est piège pour nous", relève-t-il. "Nos supporters attendent beaucoup de nous mais nous avons également des attentes élevées en nous-mêmes. Toutes les rencontres sont compliquées, mais nous respectons chacun de nos adversaires. Notre mentalité est la bonne en cherchant constamment à préserver notre cage inviolée. Offensivement, nous avons pu nous faire plaisir ce soir (ndlr: vendredi) et ça fait forcément du bien."

De par son expérience et son statut au sein du vestiaire, le défenseur central vaudois de Tourbillon ne cache pas avoir eu un rôle important à jouer ces derniers jours pour remobiliser ses coéquipiers après la déception de la Coupe de Suisse.

Comme l'atteste le capitaine, ce large succès face à Wil est celui du collectif sédunois. Il valide également l'audace de Didier Tholot qui a joué la carte de la surprise en misant sur Jan Kronig, pourtant défenseur de métier, pour épauler Baltazar en ligne médiane où le blessé Bua et le suspendu Kabacalman manquaient à l'appel. "Il avait occupé ce rôle une fois en fin de match et j'avais en tête de le refaire en fonction du scénario des dernières minutes contre Lugano. Son profil a libéré Baltazar qui a été l'un des meilleurs à mon goût sur ce match", explique le technicien français. "J'aurais pu opter pour Chipperfield qui a un jeu plus offensif, mais Jan nous amenait davantage d'équilibre."

Grâce à ce succès amplement mérité, le FC Sion conserve ses trois points d'avance sur Thoune qui s'est facilement imposé 5-1 chez la lanterne rouge Baden. À trois journées de la fin de la saison et avec une différence de buts largement à son avantage, le club valaisan fait un pas de plus en direction de la promotion. "Ne parlons pas de la Super League, nous n'y sommes pas encore", souffle Théo Bouchlarhem. "Le seul parfum que je sens maintenant, c'est celui des trois matches qui sont devant nous, pas celui de la montée", conclut Didier Tholot.

Les pieds bien ancrés sur terre, le FC Sion ne s'emballe pas même si le chemin devant le conduire à retrouver sa place dans l'élite se fait de plus en plus court. Prochaine étape jeudi prochain à Aarau.