Fierté, émotions, reconstruction : les réactions après le titre du FC Sion

Cette fois, c'est officiel. Le FC Sion a remporté le titre de champion de Challenge League et retrouvé sa place dans l'élite du football suisse. Devant plus de 12'500 spectateurs, le club valaisan s'est offert une après-midi de fête et une dernière victoire en championnat lundi. Succès sans trembler 3-0 face à Schaffhouse. Si elle a une fois de plus été solide, la performance du jour passera forcément aux oubliettes tant l'essentiel pour les Sédunois était acquis d'avance.

Grand artisan de cette promotion, l'entraîneur Didier Tholot a eu droit à une énième ovation de la part d'un stade dont il est toujours plus la coqueluche. Dès la 85ème minute, le technicien tricolore savourait le chant à sa gloire en se retournant pour saluer les différentes tribunes très bien garnies. Quelques minutes après le coup de sifflet final et la remise du trophée, le technicien tricolore ne cachait pas ressentir "énormément d'émotions et une immense fierté. Je suis fier d'avoir ramené beaucoup de sourires et de joie à notre public. Nous n'avons rien laissé au hasard. Nous avons beaucoup bossé pour en arriver à cet instant de communion. C'est le plus important pour moi. Plus que le fait que les gens scandent mon nom. Je suis peut-être en tête de liste mais derrière moi, il y a un staff et tout un club. C'est ça qui compte."

Toujours aussi humble, Didier Tholot met encore et toujours en avant les mérites de tout un collectif. Discours identique chez le défenseur Joël Schmied, auteur du 3-0 lundi après-midi face à Schaffhouse. "Cette saison, nous étions peu être moins bons individuellement que l'an dernier mais dans le football, un collectif vaut beaucoup plus qu'un empilement d'individualités. Il y a douze mois, nous étions des trous du cul. Nous avons bien réagi pour remettre le club à la place qui doit être la sienne : en Super League."

Si le FC Sion a semblé serein, sûr de lui tout au long de l'exercice même lors des quelques bas qu'il a traversé, le latéral Numa Lavanchy se souvient des doutes qui habitaient les têtes valaisannes au moment de lancer le long chemin de la reconstruction. "Avant de nous rendre à Vaduz pour la première journée, nous ne savions pas où nous mettions les pieds", relève-t-il. "Nous avons dû apprendre à connaître cette ligue. Commencer par une victoire nous a fait du bien. C'était le déclic qu'il nous fallait pour enchaîner les résultats positifs par la suite. Nous avons réalisé une magnifique saison. Seuls deux adversaires nous ont battus (ndlr: Thoune en championnat et Lugano en Coupe), ça veut tout dire."

Débarqué à Tourbillon l'été dernier en provenance d'Yverdon, Ali Kabacalman vit lui sa 2ème promotion consécutive, la 3ème au total dans sa carrière. "Les émotions que te procure le fait de gagner un titre, tu ne peux pas les acheter avec de l'argent. C'est juste magnifique et incroyable. Je souhaite à tous les joueurs de vivre ça. Mon contrat est encore valable une année. J'espère donc pouvoir enfin découvrir la Super League", sourit un élément qui n'a jamais eu droit au grand saut après ses montées avec Lausanne en 2016 et donc Yverdon il y a douze mois. "Mais avant de penser à la Super League, profitons de bien nous reposer maintenant."

Si dans les faits, la saison du FC Sion est désormais terminée, celle-ci va se prolonger jusqu'à mardi (au moins) devant les tribunaux. Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) doit en effet rendre son verdict suite à la demande de Christian Constantin et du club valaisan de rejouer la demi-finale de Coupe perdue face à Lugano fin avril. "Nous n'avons pas le droit de partir en vacances d'ici demain (ndlr: mardi) 17h00", relève le capitaine Reto Ziegler, lui aussi très fier d'avoir conduit son club de cœur à la promotion. "Ce serait peut-être une première dans le foot qu'on obtienne le droit de rejouer ce match mais il faut être honnête : ils nous l'ont truqué avec ce penalty inexistant qui a faussé la deuxième période. La décision n'est pas dans nos mains mais à titre personnel, je serai prêt à rejouer une demi-finale."

Autre grand artisan du retour en Super League du FC Sion : le milieu de terrain Kevin Bua, reconverti dans l'axe par Didier Tholot. Maître à jouer du dispositif sédunois, le Genevois s'est malheureusement blessé au milieu du printemps et il a été contraint de vivre la fin de saison de son équipe hors du terrain. Il raconte ses dernières semaines.