Didier Tholot avant le derby à Lausanne : "Passer pour un con une fois, ça suffit"
Le FC Sion est attendu à Lausanne ce samedi soir où un succès lui permettrait de revenir à hauteur de son adversaire au classement. Un bon coup à jouer, à condition de montrer un autre visage que lors du dernier derby perdu à Genève le mois dernier.
Après avoir mis fin à trois mois sans succès en championnat contre Lucerne il y a deux semaines, le FC Sion s'attaque à une autre disette. Il tentera ce samedi soir de renouer avec les trois points loin de Tourbillon pour la première fois depuis sa victoire inaugurale sur le terrain des Young Boys le 21 juillet. Le club valaisan est attendu au Stade de la Tuilière pour y défier le Lausanne-Sport dans le derby romand de la 15ème journée de Super League (20h30). Toujours privé de Noé Sow et Anton Miranchuk, dont les retours sont espérés d'ici dix jours au mieux, ainsi que de Kevin Bua qui ne rejouera pas avant le printemps, l'entraîneur Didier Tholot espère voir son équipe enchaîner.
Didier Tholot, quels enseignements tirez-vous de la victoire 2-1 obtenue en amical contre Neuchâtel Xamax durant la trêve?
Elle nous a permis de confirmer la bonne impression laissée par notre changement de système face à Lucerne. Le but était de voir un maximum de joueurs et que ceux-ci trouvent leurs repères plus rapidement. C'était la volonté sur ce match, mais cela ne garantit pas que l'on partira dans le même dispositif (ndlr : 4-4-2 en losange) à Lausanne. Faut-il réellement changer le système qui nous avait permis de les battre 4-0 chez nous en début de saison? On verra bien.
En alignant une défense à trois à Saint-Gall puis ce nouveau schéma contre Lucerne, le FC Sion a-t-il prouvé qu'il était plus flexible que l'an dernier en Challenge League?
Disons qu'un entraîneur n'est pas seulement là pour dire que tout va bien quand on gagne. Je suis aussi là pour trouver des solutions afin de sortir d'une mauvaise passe. J'ai pris mes responsabilités en changeant deux fois de système. La satisfaction que je retire des deux derniers matches est que tout le monde est concerné dans le groupe. Pour les joueurs, il y a un train à prendre. Si tu gagnes, tu as plus de chance de rester dedans. Si tu perds, tu risques d'en sortir.
Vous avez évoqué cette victoire 4-0 du match aller contre Lausanne. Peut-on réellement en tirer des enseignements quatre mois plus tard?
Il y a deux facteurs à prendre en compte avant le match de ce samedi soir. Le premier est l'aspect psychologique qui découle du premier duel. Le second est le terrain synthétique sur lequel ils sont très performants. Avec Okou, avec Sanches et beaucoup d'autres, Lausanne a un potentiel offensif important. À nous d'être cohérents dans ce qu'on fait. On va aborder ce match avec l'humilité qu'il faut. Ce n'est pas parce qu'on a battu Lucerne qu'on doit subitement s'enflammer.
Avant ce dernier match contre Lucerne, vous affirmiez que la tendance en Valais était de voir le verre à moitié vide. Craignez-vous de voir les choses s'inverser avec une ou plusieurs victoires?
Ce que j'ai dit avant le match contre Lucerne est qu'il fallait être patient et surtout rester calme. Le constat est le même après. Même en ayant traversé un désert de trois mois sans succès, on se rend compte qu'on n'est pas si loin des autres. À nous de faire ce qu'il faut pour continuer à grignoter des points, augmenter notre distance avec ceux qui sont derrière et réduire celle avec ceux qui sont devant.
Avec Lausanne, Winterthour, YB puis Yverdon, le FC Sion va affronter quatre de ses concurrents directs actuels d'ici Noël...
C'est vrai, mais ce championnat reste très serré. Yverdon a enchaîné plusieurs bons résultats avant de concéder trois revers consécutifs. Winterthour n'était pas bien, mais a été capable de battre Lausanne malgré tout. Aucun match ne sera facile. À nous d'être présents au niveau de l'état d'esprit. Ce que j'ai vu contre Lucerne en allant chercher la victoire après les avoir laissé revenir à 2-2 m'a fait plaisir. Il faut que ça continue.
Lausanne, c'est un derby, un match spécial. Le dernier ne s'est pas bien passé il y a un mois à Genève...
Écoutez, cette fois, je vais fermer ma gueule. Avant d'aller à Genève, j'avais parlé de l'importance d'être présents d'entrée dans un derby et nous sommes passés complètement au travers. Passer pour un con une fois, ça suffit. Je parlerai après le match.
Mais vous avez reparlé de ce derby contre Servette à vos joueurs durant la semaine?
Non. Tout ce que je leur ai dit est que l'important est d'attaquer chaque match avec l'ambition de le gagner. Pour que cela soit le cas à Lausanne, c'est évident qu'il faudra mettre d'autres ingrédients qu'à Genève.