Coup de théâtre à Riddes : un élu PLR fait scission et attaque sa colistière à la présidence
Les libéraux-radicaux de Riddes vivent des heures chahutées. L'un de ses candidats, meilleur élu dimanche, fait scission et attaque sa colistière à la présidence.
Coup de théâtre à Riddes. La présidence de la commune se jouera dans les urnes le 10 novembre 2024. Le match opposera deux candidats, élus sur la même liste. Le PLR Eric Morand fait scission et attaque sa colistière, l'actuelle présidente de Riddes Christel Duc. Il a déposé sa candidature, nous a confirmé l'administration communale riddane.
Eric Morand, 62 ans, est actuellement le vice-président de commune, fonction qu'il occupe depuis huit ans. Il est arrivé dimanche en tête sur la liste PLR, avec 47 voix d'avance sur Christel Duc.
Les libéraux-radicaux avaient annoncé plus tôt lâcher la vice-présidence de commune pour laisser une chance à une candidature du Centre. Contacté, le centriste Frédéric Métroz confirme avoir déposé sa candidature pour la vice-présidence. L'UDC, qui a fait son entrée à l'exécutif au détriment du PS, renonce à toute autre fonction.
Une trahison pour les libéraux-radicaux
Pour le PLR de Riddes, la pilule est dure à avaler. "On ne comprend pas l'attitude d'Eric Morand. Il avait le siège de vice-président qui lui était promis et qu'il avait souhaité occuper", réagit David Crettenand, le co-président du PLR de Riddes. Les frictions ont déjà été constatés au moment du dépouillement. Les panachages ont été nombreux sur la liste libérale-radicale. "On avait maintenu les trois sièges et on était prêt à reconduire notre candidate Christel Duc à la présidence et Eric Morand à la vice-présidence", explique David Crettenand.
Mais l'histoire ne s’écriera finalement pas comme ça. Eric Morand quitte avec fracas la section libérale-radicale. "Dans un sens, on est soulagé. Les masques tombent", s'exclame David Crettenand. "Maintenant, on sait qui est avec nous et qui est contre nous", poursuit le député.
Les tensions entre Eric Morand, ses collègues de parti et les membres du Conseil communal ne datent pas d'hier. "On savait qu'il y avait des distensions, mais on l'a toujours soutenu", assure David Crettenand. "Le résultat de dimanche montre qu'il a été protégé des coups de crayons", analyse-t-il.
Ce que confirme Eric Morand qui parle de "comportements inacceptables de la part de personnalités du parti". Eric Morand ajoute que sa décision a été très difficile à prendre et se défend d'avoir profité d'avoir profité de la force du PLR riddan, ce week-end, pour décrocher un nouveau mandat avant de claquer la porte.