Le manège de Martigny en vente pour 3,5 millions : on en parle avec Michel Darioly

Le monde équestre valaisan connait de profonds bouleversements ces derniers mois. On se souvient en début d'année 2021 de l'émotion suscitée par la privatisation du manège de Granges, sur la commune de Sierre. Les pensionnaires avaient dû quitter les lieux à la suite d'un partenariat signé avec le milliardaire tchèque Radovan Vitek, patron des remontées mécaniques de Crans-Montana.

Darioly à Martigny, une histoire de 40 ans

Autre changement à venir en Valais : le centre équestre de Michel Darioly. Cette véritable institution à Martigny est en vente depuis 18 mois. Un espace de plus de 35'000 m2, comprenant deux manèges, un paddock, 60 box pour les chevaux… Sans oublier, toujours sur place, un appartement de 4 pièces et demie et un studio. Prix de vente : 3,5 millions de francs.

Bref retour en arrière. Le cheval et Michel Darioly, une passion des tous débuts. "J'ai commencé ce métier à 16 ans, j'ai racheté les installations à ma famille à 22 ans"; commence Michel Darioly. "J'ai construit le grand manège ici à Martigny, il y a 35 ans déjà. A 58 ans, je pense qu'il est temps de lever le pied (sourire). Je n'aimerais pas me retrouver à 68 ans avec la responsabilité d'avoir un grand centre équestre."

Michel Darioly, futur retraité ? Certainement pas ! A le voir répondre au téléphone en permanence durant notre entretien, donner des ordres, rire, gesticuler ou "faire des théories" comme on dit... On comprend que l'homme est du genre passionné. Avec ce feu sacré qui brûle aux tripes. La vente du centre n'est de loin pas la fin de l'aventure. Il le dit lui-même : "C'est sûr que je continue. Outre Martigny, j'ai encore le centre équestre de Sion en gérance, sans oublier le fait que j'organise de nombreux concours hippiques."

"Grâce à la vente du manège de Granges, nous avons récupéré bon nombre de pensionnaires" Michel Darioly, patron du centre équestre de Martigny

Et si jusqu'à présent, les projets d'achats n'ont pas abouti, il se pourrait que le contexte fasse évoluer positivement la situation. "Aujourd'hui, la situation économique des centres équestres valaisans est plutôt favorable", explique Michel Darioly dans un entretien accordé à Rhône FM.

Le malheur des uns faisant parfois le bonheur des autres, la fermeture du centre équestre de Granges aura profité aux différents manèges valaisans. "Grâce à la vente du centre de Granges, nous avons récupéré bon nombre de pensionnaires", explique Michel Darioly. 50 personnes au total ont dû retrouver un endroit où pratiquer le cheval en Valais.

Une privatisation du manège de Martigny serait-elle possible ?

Depuis 18 mois, une dizaine d'acheteurs potentiels ont frappé à la porte. Pour l'heure, aucune rencontre n'a abouti à une vente. Pourrait-on voir à terme le rachat du manège par un riche acquéreur, avec la volonté de tout privatiser ? L'exemple sierrois inquiète le monde équestre valaisan. "Non, je ne ne pense pas qu'une personne très riche achèterait ce manège, sincèrement. L'espace est trop grand pour une seule famille. Sur la dizaine d'acheteurs potentiels que j'ai rencontrés, tous sans exception voulaient un centre équestre ouvert au public". Tous, sauf une ! Une cliente française venue de Normandie a failli racheter l'ensemble pour le privatiser. Michel Darioly nous raconte la suite ici :