Le semi-confinement au coeur du troisième roman de Stéphanie Glassey

C’est un peu la benjamine de la littérature noire valaisanne. La Nendette Stéphanie Glassey vient de publier son troisième roman intitulé « La Dernière danse des lucioles » aux éditions Plaisir de Lire. Après « Confidences assassines » en 2019 et «L’Eventreuse » aux éditions Gore des Alpes en 2020, l’écrivaine valaisanne suit cette fois les destins croisés de quatre couples, quand l’une d’entre eux est brutalement assassinée.

Et pour cette intrigue, Stéphanie Glassey s’est directement inspirée de l’actualité, en plaçant son intrigue pendant le semi-confinement du printemps 2020. Un moment qui, selon Stéphanie Glassey, a agi « comme une loupe, qui mettait en exergue tout plein d’aspects particuliers de notre humanité ».

L’interview de Stéphanie Glassey :

Les coupables: les non-dits

Plutôt que de suivre une enquête policière, Stéphanie Glassey s’attache donc aux personnages. Un casting dont l’image soigneusement cultivée sur les réseaux sociaux s’effiloche au fil des pages. Un groupe d’amis qui se révèle finalement bien moins proche que ce que l’on pensait au départ.

« Leur relation amicale s’est construite sur ce qui ne se dit pas (…) Comme dans beaucoup de relations, ils ont maintenu les apparences au détriment de ce qu’ils étaient vraiment. Et ça a abouti à ce que l’une d’entre eux puisse mourir sans que eux comprennent ce qui a pu se passer ».

Littérature noire plutôt que roman policier

Stéphanie Glassey ne revendique pas le titre d’auteur de roman policier. Elle estime plutôt appartenir au registre du roman noir qui, selon elle, permet de « révéler nos ombres et nos lumières ». « J’aime le roman d’intrigue parce que, à mon sens, le moteur de presque tout dans la vie, c’est la curiosité. Et je me dis que, dans un roman, susciter la curiosité du lecteur, c’est le meilleur moyen de l’intéresser aux thèmes qu’on porte, aux personnages qu’on présente ».

Le Valais, un des personnages principaux

Comme dans ses romans précédents, Stéphanie Glassey place une nouvelle fois son intrigue en Valais. Le lieu, ce n’est pas un décor pour moi, c’est vraiment un des personnages. « L’intrigue, telle qu’elle peut se nouer dans les trois romans, ailleurs que dans un endroit où tout le monde connait tout le monde, où on a peur des atteintes à notre réputation, où les racines sont fortes, où il y a des loyautés de clans, ce serait pas possible ».

A noter que Stéphanie Glassey travaille actuellement sur plusieurs autres projets. A commencer par la suite de « Confidences assassines » qui s’intéressera cette fois au sort des enfants placés.

L’interview en version longue de Stéphanie Glassey est à retrouver ci-dessous.