Un propriétaire-encaveur de Chamoson délesté de 400 kilos de vendange dans une de ses vignes
L'année 2021 est déjà difficile pour les vignerons valaisans. La vendange pourrait être la plus mauvaise jamais enregistrée dans le canton. Mais Mike Favre, propriétaire-encaveur à Chamoson, a eu une mauvaise surprise supplémentaire: le vol de son raisin sur le ceps. Témoignage.
Des raisins volés sur les ceps. C’est la mauvaise surprise qu’a eue Mike Favre ce jeudi en se rendant sur une de ses parcelles de vigne à Chamoson. Le propriétaire-encaveur a constaté qu’un tiers des raisins de ce terrain de 1500m2 a disparu. Il raconte sa mésaventure :
« C'est vraiment une volonté de mal faire. Il faut être équipé pour voler 300 ou 400 kilos de vendange.»
Mike Favre, propriétaire-encaveur à Chamoson
Quatre cents kilos de raisin disparaissent, alors que la vendange est déjà historiquement basse. Mike Favre fait plutôt grise mine. Pour lui, il ne s’agit certainement pas d’une erreur. Car un larcin d'une telle ampleur nécessite de l'organisation, en termes de personnel et de matériel.
Plainte déposée
Le propriétaire-encaveur précise que la valeur de la marchandise volée n’est pas forcément très élevée. « Raisonnablement, 500 kilos de vendange à quatre ou cinq francs le kilo, on va survivre. Ce n’est pas tellement l’aspect financier qui fait » mal, précise-t-il. Il a déposé plainte auprès de la police.
« Il faut vraiment que toute la profession se mobilise pour se protéger. Peut-être que c’est un problème qu’on aura qui sera probablement récurrent ».
Mike Favre
Des vols de raisin plutôt rares
Du côté de la police cantonale, on souligne avoir connaissance du problème. Le vol de raisin est habituellement rare. L’an dernier, il y a eu deux cas qui ont été signalés. Mais Mike Favre précise avoir eu vent de cas similaires au sien sur les communes de Conthey et de Savièse. Ils concernent des quantités bien supérieures de raisin, entre 1000 et 1500 kilos, selon les informations qu’il a pu récolter.
Remplaçant du chef de l’unité prévention et communication à la police cantonale, Stève Léger indique qu’avec la faible vendange de cette année, les cas pourraient encore se multiplier ces prochaines semaines. Les personnes lésées doivent dans tous les cas annoncer les larcins auprès de la police. Cela permettra notamment de concentrer les patrouilles dans les endroits les plus délicats, selon Stève Léger.