Un livre retrace l'histoire de la clinique St-Amé de St-Maurice
Sans elles, la clinique St-Amé n'aurait jamais vu le jour. En 1901, c'est la congrégation des Soeurs de Saint Maurice qui a en effet décidé de créer le premier établissement hospitalier de la région. Un établissement qu'elles ont porté à bout de bras durant tout le 20e siècle. Un livre le rappelle.
C’est l’histoire d’une clinique vieille de plus de 120 ans. « L’Ame des lieux », qui vient de paraitre aux éditions St Augustin, relate la vie de la clinique St-Amé, qui a vu le jour en 1901 sous l’impulsion de la Congrégation des Sœurs de Saint Maurice.
Si les religieuses ont décidé d’y ouvrir un hôpital, c’est parce qu’il n’y avait alors aucun équivalent dans le Bas-Valais.
« Elles ont vraiment révolutionné l’accès aux soins pour la population du Bas-Valais »
Evelyne Mertens, recueilleuse de récits de vie
« Si on devait recourir à une opération chirurgicale, il fallait aller à Lausanne ou Genève. Donc les gens pouvaient mourir sur le trajet vers l’hôpital », explique Evelyne Mertens. Recueilleuse de récits de vie, c’est elle qui a réuni les témoignages qui ont permis l’élaboration de cet ouvrage.
Elle rappelle que c’est à la clinique St-Amé que la première opération jamais réalisée en Valais a eu lieu. Et au fil du temps, la congrégation n’a jamais cessé de s’adapter aux nouvelles technologies médicales. Evelyne Mertens :
Sur la brèche 24h sur 24
La clinique St-Amé comptait bien entendu des médecins. Mais elle n’aurait jamais pu fonctionner sans le travail inlassable des religieuses. Elles ont travaillé « comme des folles », souligne Evelyne Mertens.
« Pendant 120 ans, elles ont été disponibles 365 jours par an 24 heures sur 24 »
Evelyne Mertens, recueilleuse de récits de vie
Mais, au fil des ans, elles ont dû se rendre à l’évidence et faire appel à des collaborateurs laïcs. Evelyne Mertens :
Accueillir orphelins et vagabonds
A St-Maurice et dans toute la région, la clinique St-Amé jouait un rôle social important. Evelyne Mertens :
Si les religieuses ont été impliquées pendant tout le 20e siècle au sein de la clinique St-Amé, elles ont dû faire face à une laïcisation toujours croissante du domaine de la santé.
« Pour certaines, (le départ de la clinique St-Amé) a été un véritable abandon »
Evelyne Mertens, recueilleuse de récits de vie
Un départ comme un déchirement
Elles ont finalement quitté les lieux définitivement en 2012. Ce livre, c’est donc aussi l’histoire d’un deuil. Evelyne Mertens :
Aujourd’hui, la clinique St-Amé est intégrée au sein du réseau hospitalier valaisan. Il compte une centaine de lits de gériatrie. Les religieuses, quant à elles, se sont réunies dans leur maison-mère, le site de la Pelouse, à Bex.