Témoins anniviards de l’histoire des pompiers, deux remorques-pompes centenaires cherchent repreneur
Elles témoignent de l’histoire des soldats du feu en Anniviers : des pompes à main du début du siècle passé cherchent repreneur. L’appel est lancé par les dépositaires actuels, les pompiers de Sion, appelés à réaffecter l’espace où ils sont entreposés.
Elles ont manifestement servi dès 1900 pour l’une, à Pinsec, 1906 pour l’autre à St-Jean.
Au CSI de Sion, personne ne sait très exactement à quel moment elles sont arrivées là.
Mais les soldats du feu l’écrivent eux-mêmes : les anciens ont sauvé de la destruction ces deux pompes historiques du Val d’Anniviers, il y a quelques décennies. Elles ont ensuite été stockées dans un local qui a été désaffecté. Mais aujourd’hui, faute de place, une solution doit être trouvée pour les sauvegarder. Les pompiers de Sion ont directement lancé un appel via leur page Facebook. "Quand on voit la qualité du bois, les tuyaux, ces textures, ça me paraît inconcevable d’aller pousser ces véhicules dans une fosse à l’UTO", s’inquiète le commandant David Vaquin qui lance au passage un appel du pied aux autorités anniviardes, histoire d’éventuellement récupérer ces témoins du passé.
Propriétaire de ces deux pompes, l’amicale des pompiers de Sion annonce sur sa page Facebook qu’elle étudiera toute proposition pour les sauvegarder.
Des véhicules qui ont marqué l’histoire du Valais
Les locaux du CSI de Sion regorgent d’autres trésors dont certains ont déjà un nouvel avenir tout tracé. Le premier camion arrivé à Sion, un "Fordson Thames" de 1953 qui pourrait même être le premier arrivé en Valais. Il est au cœur d’un projet des sapeurs-pompiers de Sion pour le rénover et le remettre complètement en fonction. Une phase re recherche de fonds pour y parvenir est en cours.
Dans le "pipeline également", la cession d’un ancien tonne-pompe attribué à Sion entre les années 50’ et 60’, à un partenaire africain.
A noter qu’en plus de toute sorte d’anciens outils et matériel à main, le CSI-Sion est aussi dépositaire d’un camion historique de l’aéroport de Genève devenu premier véhicule du feu pour l’aéroport de Sion au début des années 50. Les difficultés de stockage de ces morceaux d’histoire ne concernent pas que le CSI de Sion.
"C’est un peu la problématique d’à peu près tous les corps de sapeurs-pompiers : nous sommes extrêmement attachés à notre histoire, à nos véhicules… On a eu des expériences avec ces camions…nous sommes partis en alarme, nos anciens s’en rappellent et nous ont raconté leurs péripéties… et ce n’est pas facile de pouvoir stocker ces bouts de patrimoine car après, nous avons aussi des impératifs de fonctionnement".