Les Samaritains du Valais romand veulent redynamiser leur mouvement
En perte de vitesse ces dernières années, l'association a développé plusieurs projets pour mieux coller à l'évolution de la société. Au programme: uniformisation des tenues, modernisation des sacs d'intervention, cours de premiers secours dans les écoles et création d'une commission jeunesse.
Ils ne veulent pas rester sur le bord du chemin. En perte de vitesse ces dernières années, les Samaritains du Valais romand veulent redynamiser leur mouvement.
Une stratégie pour survivre
L'association a défini une nouvelle stratégie pour mieux coller à l’évolution de la société. «Un samaritain aujourd’hui n’est plus celui qu’il était il y a 10 ou 15 ans», rappelle Yvan Besse, président des Samaritains du Valais romand.
L’association a également été durement impactée par le Covid. Elle a donc lancé une vaste réflexion sur son identité, son image et son fonctionnement. «Toutes nos activités ont été impactées. Il a fallu faire preuve de trésors d'imagination pour pouvoir traverser cette période de crise», se souvient le président.
«Un samaritain aujourd’hui n’est plus celui qu’il était il y a 10 ou 15 ans.»Yvan Besse, président des Samaritains du Valais romand
Une stratégie a donc été mise en place pour assurer la survie des Samaritains dans le canton. Son nom: la stratégie 2024. «Nous avons mené cette réflexion pour redynamiser notre association.»
Rajeunir le mouvement
Une stratégie approuvée à l’unanimité lors de la dernière assemblée des délégués. Et si elle reste dans la continuité des valeurs samaritaines et de la Croix-Rouge, dont elle fait partie, un vent nouveau souffle aujourd’hui sur l’association. «Nous avons mis en place une nouvelle commission jeunesse cantonale. Elle est constituée principalement de jeunes d'une vingtaine d'années. L'idée c'est vraiment de redynamiser la jeunesse sur le territoire cantonal», explique Yvan Besse. «Nous avons des sections qui ont déjà développé le mouvement jeunesse. Nous aimerions maintenant l'étendre à l'ensemble du territoire.»
«La commission jeunesse sera chargée de donner un nouveau souffle à notre mouvement.» Yvan Besse, président des Samaritains du Valais romand
Pour se faire connaître, les Samaritains du Valais romand donneront pour la première fois des cours de premiers secours dans les Cycles d'orientation, en collaboration avec le Service de l'enseignement.
L'association tiendra également un stand de promotion à la Foire du Valais. «Nous misons beaucoup sur cet événement pour recruter de nouvelles personnes. Nous en avons besoin.»
Uniformisation des tenues
Autre projet des Samaritains du Valais romand pour améliorer leur image: l'uniformisation des tenues, en collaboration avec les cantons de Vaud et Genève. «Cela rend le secouriste plus facilement identifiable par les personnes recherchant de l'aide», explique Yvan Besse.
Cette année, les Samaritains du Valais romand ont également fourni deux sacs de secours avec du matériel moderne à chaque section locale. L'association souhaite ainsi améliorer la qualité des soins prodigués, mais aussi permettre au Samaritain de se familiariser avec le matériel qu'il utilise, quelle que soit la section dans laquelle il travaille. «C'est indispensable: nos effectifs se réduisent et les services sanitaires de grande envergure se multiplient. La collaboration de plusieurs sections locales devient donc plus fréquente», précise Yvan Besse.
La concrétisation de ces projets, indispensables à la survie des Samaritains dans le canton, nécessite également des ressources financières. Dès ce mercredi, l'association lance un appel au dons. «Il revêt une grand importance pour notre association et nos sections locales. Actuellement, nous ne pouvons compter que sur des contributions ponctuelles de la part de diverses organisations, le produit de nos activité couvrant à peine les coûts de fonctionnement», précise le trésorier Damien Luisier.
«Avec cet appel aux dons, nous tablons sur un montant de 50'000 francs, pour d'une part boucler le budget 2022 de l'association cantonale. Et d'autre part financer directement les sections locales pour la formation de moniteurs, l'achat de matériel de premiers secours, et pour les services donnés à la population.»