Les avancées des prises en charge lors d’un AVC peuvent tout changer. Mais il faut faire vite

L’OMS a consacré ce samedi, journée mondiale de l’accident vasculaire cérébral (l’AVC).
Peut-être parce qu’il est considéré comme la 3ème cause de mortalité chez l’être humain. Sans doute parce qu’aujourd’hui on parle d’une personne sur quatre qui peut y être directement confronté, souligne le neurologue Christophe Bonvin, directeur de l'Unité cérébrovasculaire du Valais.
Mais ce qui change désormais, c’est que certains signes avant-coureurs peuvent être identifiés.

Les conséquences peuvent être de tout ordre, de toute ampleur.
Lorsqu’il frappe, l’AVC laisse des séquelles handicapantes une fois sur trois.
Dans la majorité des cas, la vie se transforme avec un impact majeur.
Ce qui est sûr, c’est que plus le temps s’écoule entre le moment où il survient et la prise en charge spécialisée, plus les chances d’en sortir indemne diminuent.

Une vie qui bascule vers un tout autre univers

Carine Crittin en sait quelque chose, lorsqu’on parle d’AVC. Sans prévenir, la foudre a frappé le 11 décembre 2016. Elle avait 46 ans, une vie de famille animée, des engagements dans des groupes et sociétés et son métier de coiffeuse.
Le choc après six semaines de coma a été brutal. La lente rééducation difficile. Le deuil de sa vie passée encore plus.
Six ans plus tard, avec son hémiplégie chronique, ses sautes d’humeur, ses migraines tenaces, elle se bat toujours pour s’adapter à sa nouvelle vie, à ses nouvelles limites.

"Ce n’est pas toujours facile mais nous avons aussi de l’aide par le CMS et les services de transport", relève ce polymécanicien qui a quitté les fonctions qu’il occupait alors pour prendre soin de Carine dans la maison familiale, avec leur fils âgé aujourd’hui de 17 ans.

Carine Crittin apprécie de se "vider la tête" en peignant ou en écrivant