Le travail de l'IDIAP de Martigny mis en lumière dans une exposition au Musée de la Main à Lausanne
Dans nos téléphones, nos ordinateurs, nos télévisions... L'intelligence artificielle est presque partout désormais. Une exposition à Lausanne met en lumière les possibilités et les risques liés à cette technologie, en collaboration avec l'IDIAP de Martigny.
C’est une technologie qui fait de plus en plus partie de nos vies. L’intelligence artificielle est au cœur de la nouvelle exposition annuelle du Musée de la Main, à Lausanne.
L’institution, commune à l’UNIL et au CHUV, s’intéresse à des thématiques au croisement des sciences, de la culture et de la société. C’est donc tout naturellement qu’elle a décidé de se pencher sur la question des systèmes intelligents. Une technologie qui a beaucoup évolué ces dix ou douze dernières années et à laquelle nous avons de plus en plus recours au quotidien, souligne Olivier Glassey, le directeur du Musée de la Main UNIL-CHUV.
« On est à mon avis (…) à un moment important pour réfléchir à ce qu’on considère comme souhaitable par opposition à ce qu’on souhaiterait éviter »
Olivier Glassey, directeur du Musée de la Main UNIL-CHUV.
L’interview d’Olivier Glassey :
Pour cette exposition, le musée s’est allié à une institution valaisanne, l’IDIAP de Martigny. Un choix qui s’est imposé, selon Olivier Glassey. « Ca fait trente ans qu’ils oeuvrent dans ce domaine-là, donc ils ont une perspective historique de réflexion sur ces questions-là qui est assez intéressante », explique-t-il.
Un spécialiste mondial à Martigny
Depuis trente ans, l’institut de recherche travaille en effet sur l’intelligence artificielle. Pour cette exposition, les chercheurs dans six domaines différents ont mis sur pied des modules interactifs, lesquels doivent permettre au grand public de comprendre les principes fondamentaux de l’IA et d’en expérimenter les modes de fonctionnement.
« C’est important que le public comprenne ces questions et c’est un peu notre rôle d’aller vers le public et d’informer à ce sujet »
Jean-Marc Odobez, un des responsables scientifiques de l’IDIAP
Une chance de démocratiser le travail mené dans les laboratoires de l’institut, souligne Jean-Marc Odobez, un des responsables scientifiques de l’IDIAP. Pour le chercheur, cette sensibilisation est importante, car elle permet au grand public de se faire une idée des tenants et aboutissants de la problématique de l’intelligence artificielle.
Beaucoup de changements en une décennie
Si l’IDIAP a été un pionnier dans le secteur de l’intelligence artificielle il y a trente ans, il a vu depuis les grandes entreprises de la Silicon Valley, notamment, s’intéresser aussi à la question. Les investissements dans le domaine ne sont donc pas prêts de se tarir, selon Jean-Marc Odobez.
Cette exposition – réalisée en collaboration avec l’IDIAP – est à voir jusqu’au 30 avril 2023 au Musée de la Main UNIL-CHUV de Lausanne.