Le Groupe théâtral de Salins fête ses 50 ans cet été
Au programme de cette année anniversaire, le Groupe théâtral de Salins (GTS) a prévu une pièce qui implique, théâtre, musique et chorégraphie. Le tout créé expressément pour l'occasion. Lever de rideau sur les coulisses de la troupe.
Pour célébrer ce nouveau jalon de son histoire, la troupe de théâtre a voulu mettre les bouchées doubles. La pièce « Sherlock Holmes, la veuve damnée » a été choisie pour l'occasion et sera présentée au public du 24 août au 17 septembre, à Sion. Au total, 13 comédiens se produiront sur scène. "Chacun a apporté une patte artistique à ce tableau qu'est le GTS", affirme Gilles Métrailler, comédien membre de la troupe théâtrale.
Une formule magique
Il reste qu'il en faut plus pour marquer les esprits et faire d'une pièce de théâtre un succès. Pour y arriver, c'est tout une organisation qui doit être mise en place. A commencer par le choix de la pièce jouée, justement. "Parfois, on propose des pièces lors de la réunion d'un comité de lecture. Et ensuite, on demande à l'assemblée qui est motivé par cette pièce", explique Gilles Métrailler. Et parfois, c'est tout l'inverse. Dans un premier temps, il est alors question de savoir combien de personnes souhaiteraient jouer, et de définir la pièce ensuite. "Ça change d'une année à l'autre", rajoute le comédien.
"A partir du moment où on a une distribution conséquente, on se retrouve face à un casse-tête parce qu'il va falloir trouver la bonne pièce"Didier Disero
Didier Disero, lui aussi comédien du GTS et membre du comité d'organisation de la pièce, va même plus loin. "A partir du moment où on a une distribution conséquente, on se retrouve face à un casse-tête parce qu'il va falloir trouver la bonne pièce. Il faut à chaque fois se demander s'il y a assez, ou à l'inverse, trop de rôles masculins ou féminins". S'ensuivent donc des modifications parfois importantes de toute la pièce.
Une œuvre créée de toute pièce
Autre paramètre à prendre en compte au moment de faire le choix d'une pièce, les capacités des artistes. "Si une personne s'est particulièrement donnée une année, l'année suivante, elle peut demander d'avoir un plus petit rôle si elle le souhaite", précise Gilles Métrailler. Et d'ajouter : "C'est aussi en fonction du metteur en scène que ça s'organise car c'est lui qui saura le mieux dire dans quel rôle il verra quelle personne". Didier Disero abonde dans ce sens : "C'est aussi lui qui doit partager ce qu'il a envie de raconter, ce qui le touche".
"Les gens s'attendent à un rire un bon coup"Gilles Métrailler
Cette année, le GTS a d'ailleurs pu compter sur les talents de Stéphane Albelda, à savoir, l'homme qui a à la fois écrit et mis en scène la pièce de théâtre de cet été. Lors des différentes représentations prévues, les comédiens seront également accompagnés par la Fanfare « La Liberté de Salins », sous la direction d’Yvan Lagger. Le tout, sur une musique originale composée par Ludovic Neurohr.
Une part d'inconnu
Néanmoins, il y a toujours une part d'inconnu au moment de choisir une pièce et de la mettre en scène. Gilles Métrailler parle même de pari qu'il faut tenter. "C'est difficile de dire à l'avance ce qui fonctionnera. Mais la comédie, c'est toujours quelque chose qui marche, surtout qu'on est une troupe de théâtre amateure. Les gens s'attendent à un rire un bon coup".
Et parfois, pour réussir à mettre sur pied un projet de l'envergure de celui de cette année, ce sont des mois de préparation qui deviennent nécessaires. "Ça a pris facilement 1 an, pour définir le projet, préciser son périmètre, les demandes de soutien", précise pour sa part Didier Disero.
Une fois n'est pas coutume le groupe théâtral a décidé de changer sa manière de procéder. Au lieu de tourner dans différents villages, c'est aux Potences à Sion que la pièce sera jouée pour le 50ème anniversaire de son existence. Une scène y prendra place ces prochaines semaines. "On voulait faire nos représentations avec la fanfare", précise Didier Disero. Mais les salles ne permettaient pas d'accueillir tout le monde. "On aurait pu le faire mais on n'aurait pas pu placer le public", sourit encore ce dernier.