La population aura droit au chapitre pour repenser la Place de la gare à Sierre
Co-concevoir, co-construire, tester, modifier puis aménager. C'est la démarche participative mise en place par la ville de Sierre pour transformer la Place de la gare. Les initiatives qui incluent la population: un manière de fonctionner qui est à la mode, mais surtout un processus décisionnel qui permet d'éviter certaines oppositions potentielles.
Sierre lance son réaménagement de la Place de la gare. Intégré dans le projet de modification globale du centre-ville appelé "Sierre se transforme", l'idée est de rendre piétonne et accueillante la parcelle entre la gare et l'avenue du général Guisan. Pour imaginer le projet, les autorités communales proposent une démarche participative. Sur plusieurs dates, la population sera amenée à formuler ses attentes et ses envies puis à construire elle-même les ébauches de ses rêves.
Intégrer la population était sans doute une nécessité. Il faut dire que les différents réaménagements liés au projet "Sierre se transforme" ont dû essuyer de nombreuses oppositions, que ce soit pour modifier le flux de circulation au nord de la vie ("Maille nord"), ou encore aujourd'hui pour reconstruire le pont de Beaulieu. "C'est une approche peut-être un peu nouvelle pour notre canton, mais elle fonctionne déjà ailleurs, affirme le président de la ville, Pierre Berthod. Les gens auront la possibilités de venir avec leurs idées et ensuite de les mettre en place avec du mobilier urbain provisoire. Ce seront peut-être de petites modifications, mais elles auront un gros impact sur le quotidien des gens."
"Participatif": un mot-valise?
Les citoyennes et citoyens ont donc carte blanche ou presque. Et les autorités espèrent bien que beaucoup adhèrent à la démarche. Pour les guider, l'Atelier OLGa a été mandaté. "C'est vrai que le mot participatif est un peu un mot-valise que l'on utilise beaucoup aujourd'hui, réagit la responsable du projet Jade Rudler. En l'occurrence, nous ne souhaitons pas venir avec un plan de transformations déjà ficelé qui ne demande que la validation populaire. Nous voulons vraiment fabriquer le projet avec les gens. On verra si cela fonctionne à Sierre, mais la démarche s'est révélée très positive dans les autres villes où nous avons mis cela en place."
La population est invitée à donner son avis, poser un diagnostic et formuler ses envies lors d'une première journée le 11 septembre. D'autres suivront en octobre puis en printemps. "Ensuite les propositions seront testées avant de prévoir des installations à plus long terme, précise Pierre Berthod." Et question financement? Pour l'instant l'investissement se chiffre "en quelques milliers de francs", articule le président de Sierre.