Giovanni Sio en sauveur mais toujours pas de victoire pour le FC Sion en 2023

La méthode Constantin n’a pas été davantage couronnée de succès que celle de Fabio Celestini (mis à l’écart provisoirement lundi puis définitivement vendredi). Le président-entraîneur a néanmoins pu s’appuyer sur un élément qui a l’habitude de jouer les sauveurs, l’attaquant Giovanni Sio. Auteur, du 1-1 à la 66ème minute, le Français a permis au FC Sion d’arracher le point du nul face à Lugano (le bourreau de la Coupe de Suisse). Les Valaisans, comme lors de la moitié de leurs sorties en 2023, ont affiché deux visages bien différents.

Une première mi-temps à oublier

Dominés en début de partie, les Valaisans avaient déjà concédé deux corners dans les 5 premières minutes. Les Tessinois prenaient alors le jeu à leur compte. Une domination stérile jusqu’à la 35ème minute. La défense, passive, du FC Sion ne parvenait pas à dégager le ballon dans sa propre surface. Doumbia, se retrouvait alors en position idéale pour ouvrir le score, en fusillant le gardien du FC Sion, Heinz Lindner, masqué au moment où le tir avait été armé.

« Une première mi-temps très fébrile de notre part, sans punch et sans grosse opportunité. » Giovanni Sio

Déjà bien installés, les Luganais prenaient l’ascendant, en attendant une possible réaction valaisanne. « Une première mi-temps très fébrile de notre part, sans punch, sans grosse opportunité », résumait Giovanni Sio. La réaction est venue en cours de deuxième période. Grâce notamment aux trois changements effectués à la mi-temps par coach CC et son staff. Chouaref, Poha et Sio ont remis de l’ordre dans la machine sédunoise avec plus d’entrain et plus de créativité que Balotelli, Itaitinga et Cyprien qu’ils ont remplacé. Le premier quart d’heure de la deuxième période n’a toutefois pas permis aux pensionnaires de Tourbillon de renverser la vapeur.

Sio encore sauveur

Un quatrième changement allait permettre aux Valaisans de totalement se relancer dans la partie. L’entrée de Luca Zuffi pour le très discret Grgic, peu après l’heure de jeu. À partir de là, les joueurs du FC Sion se sont montrés plus actifs jusqu’à cette fameuse égalisation de Giovanni Sio. « Le coach, président pardon, me prépare à la mi-temps pour renter. Dans ma tête je n’avais qu’une seule envie, c’était de trouver le chemin des filets. » Lapsus révélateur, l’attaquant ne savait pas bien qui s’adressait à lui lors de la pause. Qu’importe les choix ont été payants. Buteur providentiel, le Français donnait la meilleure suite possible au coup franc botté par Reto Ziegler à la 66ème minute. À 1-1 le match a pris une autre tournure. Les supporters valaisans se sont remis à y croire, à pousser leur équipe qui a eu d’autres opportunités pour arracher cette victoire tant attendue. Elle n’est toujours pas venue.

« Il faut s’appuyer sur notre sur notre deuxième mi-temps pour avancer. » Musa Araz

En prenant ce point, le FC Sion se sort de la dernière place qu’il a brièvement occupée. Tous ses soucis ne sont pas réglés, mais l’implication lors des 25 dernières minutes était bien réelle, l’attitude était bien plus positive. De quoi même nourrir des regrets à l’issue du match. « Honnêtement je suis déçu de ce point », disait Musa Araz. Le milieu de terrain, qui a disputé l’entier de la partie, voyait tout de même des motifs d’espoir malgré le dénouement mi-figue, mi-raisin. « Il faut s’appuyer sur notre solidité défensive, sur notre deuxième mi-temps. Quand il y a des espaces, comme après le 0-1, il n’y avait plus rien à perdre. Cela nous a permis de jouer plus libérés. On peut se baser sur ça pour avancer. »

Le profil du futur coach est connu

9ème de Super League, le FC Sion reste dans la même situation, avec un fond de jeu toujours bancal, une urgence relative en bas de classement et désormais plus qu’un seul tableau ouvert, celui du championnat. Conscient que l’intérim assuré par le président Christian Constantin ne pourrait pas durer éternellement, les dirigeants du FC Sion ont acté le profil du futur (ex ?) coach. « On n’est pas dans une phase où on peut préparer un réel projet ou installer un cadre, ce que l’on rêverait de faire en somme », expliquait Barthélémy Constantin.

« Il nous faut quelqu’un qui connaisse le championnat, qui connaisse le FC Sion et le travail dans l’immédiat. » Barthélémy Constantin

Le directeur sportif, poursuivait son raisonnement en définissant donc les attentes pour la phase suivante. « Il y a une urgence de résultat, donc il nous faut quelqu’un qui connaisse le championnat, qui connaisse le FC Sion et le travail dans l’immédiat. » Cette description colle au profil d’un certain Paolo Tramezzani, toujours sous contrat avec le club valaisan. « Il fait partie des pistes qui sont à l’étude », confirme Barthélémy Constantin. « On doit boucler notre travail pour mettre en place le nouvel entraîneur mardi au plus tard », disait-il en guise de conclusion. Lundi ou mardi, on devrait en savoir davantage.

Retrouvez ci-dessous les interviews d’après-match de Giovanni Sio et Musa Araz.